Procès de l’avion présidentiel : le ministère public attendu pour son réquisitoire le 3 juillet

« Il n’existe à ce jour aucun document relatif au contrat d’achat de l’avion présidentiel au ministère de la Défense », a déclaré à la barre le Général Sidiki Samaké. Avec cette dernière audition, les débats sont désormais clos dans le très attendu procès de l’affaire dite "avion présidentiel et équipements militaires".

Après 18 jours d’audiences intenses à la Cour d’appel de Bamako, le procès opposant l’État malien à plusieurs anciens hauts responsables dans l’affaire dite de l’"achat de l’avion présidentiel et équipements militaires" entre dans sa dernière ligne droite.

Lundi 30 juin, le témoignage du Général de Division Sidiki Samaké, secrétaire général du ministère de la Défense, a marqué la fin des débats. Appelé à la demande de la défense, il a affirmé n’avoir pris part ni à la conception, ni à l’exécution des contrats liés à cette affaire, notamment ceux liant le département dirigé à l’époque par feu Soumeylou Boubèye Maïga à la société Guo-Star. À la question clé du contrat de l’avion présidentiel, sa réponse a été nette : aucune trace du document n’existe au ministère, selon les archives disponibles.

À la suite de ce témoignage, le président de la Cour, Bamassa Sissoko, a invité les quatre accusés présents – Bouaré Fily Sissoko, Mahamadou Camara, le Général Moustapha Drabo et le Colonel-major Nouhoum Dabitao – à livrer leur dernière position. Tous ont plaidé non coupable, assurant avoir agi dans la légalité et au service de l’État.

Le ministère public, représenté par les substituts généraux Kokè Coulibaly et Amadou Galadio Camara, présentera son réquisitoire le jeudi 3 juillet. La défense, quant à elle, plaidera le mardi 8 juillet. Le verdict est attendu avec grande attention, tant au Mali qu’à l’international, dans ce dossier emblématique des soupçons de mauvaise gestion au sommet de l’État.

Oura KANTÉ

Malikunafoni