Procès de l’avion présidentiel : la Cour hausse le ton face aux incohérences dans les témoignages
- malikunafoninet
- 27 juin
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« Tout faux témoignage est passible de 20 ans de réclusion et d’une amende d’au moins un million de francs CFA », a averti le président de la Cour, visiblement irrité par les contradictions relevées au cours de l’audience.
L’audience de ce jeudi dans le cadre du procès dit « de l’avion présidentiel et des équipements militaires » a été marquée par des interrogations autour de la régularité des procès-verbaux de réception du matériel livré par la société Guo-Star.
Le Lieutenant N’Tio Konaté, membre du Génie militaire, a déclaré avoir participé à une vingtaine de réceptions d’équipements en tant que représentant de la Commission de réception. Tout en confirmant la conformité des matériels — à l’exception de 650 bérets jugés non conformes —, il a peiné à expliquer l’absence de son nom sur plusieurs PV qu’il aurait pourtant signés. « Peut-être qu’ils ont sauté mon nom », a-t-il avancé, sans convaincre les juges.
Le parquet, par la voix du substitut Kokè Coulibaly, a pointé du doigt de nombreuses anomalies : incohérences dans les dates, signatures floues, cachets douteux. Une situation qui a poussé la Cour à mettre en garde les témoins contre toute tentative de manipulation des faits.
Mamourou Togo, comptable matières au ministère de la Défense au moment des faits, a lui aussi été entendu. S’il reconnaît la possibilité d’erreurs matérielles, il a tenu à rassurer sur la validité des PV : « Ils font foi tant que les matériels ont bien été livrés. »
Mais les doutes persistent. Et la Cour semble déterminée à aller au fond des choses, face à un dossier où les documents sont aussi contestés que les déclarations.
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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