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Plan d’Action Gouvernemental du PM Abdoulaye Maïga : Une copie à peine retouchée ?


Devant le Conseil National de Transition (CNT), le Premier ministre de la transition, le Général Abdoulaye Maïga, a présenté les huit axes de son Plan d’Action Gouvernemental (PAG). Une intervention marquée par des discours familiers, des ambitions récurrentes et un scepticisme palpable, tant sur la faisabilité du programme que sur sa nouveauté.

 

 

« Nous voulons bâtir un Mali nouveau, fondé sur la sécurité, les réformes, et le développement », a déclaré le Premier ministre Abdoulaye Maïga en introduisant son PAG devant les membres du CNT. Comme le veut la tradition républicaine, 45 jours après sa nomination, le chef du gouvernement a exposé les grandes lignes de son programme, validé à l’unanimité par les conseillers présents.

 

Le plan repose sur huit axes : sécurité et défense, réformes politiques et institutionnelles, besoins sociaux de base, santé, éducation, climat social, diplomatie, et organisation d’élections crédibles. Un schéma déjà connu, quasiment calqué sur celui de son prédécesseur Choguel Kokalla Maïga, dont l’évaluation avait été sévèrement notée à 3/10.

 

Sur le terrain, plusieurs observateurs soulignent un manque de nouveauté et redoutent que ces annonces ne restent que des intentions. D’autant plus que le PAG prévoit un budget de plus de 1 600 milliards FCFA, alors que l’État fait face à un déficit budgétaire supérieur à 500 milliards. « Où trouveront-ils les ressources pour financer ce programme ? » s’interroge un conseiller du CNT sous couvert d’anonymat.

 

Autre inquiétude : le timing. Le PAG doit être mis en œuvre en 12 mois, dans un contexte de crise multidimensionnelle où les indicateurs économiques sont au rouge. Beaucoup doutent qu’un tel chantier soit réalisable en si peu de temps, dans un Mali isolé diplomatiquement et sous forte tension économique.

 

Au final, ce PAG ressemble davantage à un exercice de style qu’à un plan d’action réaliste. Comme l’a résumé un membre du CNT : « Même causes, mêmes effets. Le risque de répéter l’échec est grand. »

 

Par

Oura KANTÉ

Malikunafoni

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