Motion de censure de la Nupes rejetée : Qui a voté quoi à l'Assemblée nationale ?
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Motion de censure de la Nupes rejetée : Qui a voté quoi à l'Assemblée nationale ?



L'Assemblée nationale a rejeté ce lundi la motion de censure de l'alliance de gauche Nupes contre le gouvernement, qui n'a été approuvée que par 146 députés.

Le gouvernement Borne ne tombera pas. Sans surprise, l'Assemblée nationale a rejeté ce lundi 11 juillet la motion de censure de l'alliance de gauche Nupes contre le gouvernement, qui n'a été approuvée que par 146 députés. Pour faire tomber le gouvernement, il fallait une majorité absolue de 289 voix, impossible à atteindre pour les seuls députés de la Nupes (LFI, PS, écologistes, PCF), qui sont 151 au total.

Le député socialiste Dominique Potier n'avait pas signé le texte. Au total, six députés membres du groupe socialistes et apparentés n'ont pas pris part à ce scrutin : Joël Aviragnet, Bertrand Petit, Dominique Potier, Valérie Rabault, vice-présidente de l'Assemblée nationale, Hervé Saulignac, et Cécile Untermaier. Tous les autres députés de la Nupes ont donc voté cette motion de censure, ainsi que le député non-inscrit et leader de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan.

"En l'absence de vote de confiance", qui n'a pas été demandé par la Première ministre le 6 juillet lors de sa déclaration de politique générale et qui ne dispose pas d'une majorité absolue à l'Assemblée, "nous n'avons d'autre choix que de soumettre cette motion de défiance", justifiaient dans leur texte les groupes LFI, PS, écologiste et communiste.

Les groupes RN (89 députés) et LR (62) avaient fait savoir qu'ils n'avaient pas prévu de voter cette motion de censure. Marine Le Pen avait redit dimanche 10 juillet que son groupe RN, en pleine quête de respectabilité, ne soutenait pas la motion : "La Nupes ne défend pas l'intérêt des Français, ce qu'ils veulent c'est faire sauter la République."

"Le congrès de la Nupes est terminé"

"Chacun a pu se compter" et "nous allons désormais pouvoir travailler", a réagi le porte-parole du gouvernement Olivier Véran devant la presse, soulignant que "le congrès de la Nupes est terminé" et que "le travail parlementaire va pouvoir commencer".

"Voici venu le moment de vérité. Cette motion de défiance tiendra lieu de clarification politique", avait attaqué auparavant la cheffe de file du groupe LFI Mathilde Panot face à la Première ministre Elisabeth Borne. "Ceux qui ne voteront pas cette motion de défiance seront les partisans de votre politique", de la réforme des retraites à "la politique de casse et d'injustice sociale", avait-elle ajouté dans une ambiance houleuse.

La motion a été conçue comme une démonstration de "défiance" à l'égard d'Elisabeth Borne. "Vous ne tirez votre légitimité ni des élections législatives, ni même du Parlement" et "vous êtes, à cette fonction (de cheffe du gouvernement), une anomalie démocratique", avait encore lancé Mathilde Panot, devant des rangs clairsemés notamment dans la majorité.

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Elisabeth Borne a aussitôt rétorqué : "Nous pourrions être en train d'agir pour les Français" mais "au lieu de cela, nous débattons d'une motion de censure cousue de procès d'intention qui fait obstacle au travail parlementaire". "Les Français en ont assez des dialogues stériles et de la loi des postures", avait ajouté la cheffe du gouvernement qui avait appelé la semaine dernière les oppositions à "bâtir ensemble" des compromis au Parlement. Plus de 100 motions de censure ont été déposées depuis 1958, mais une seule a été adoptée, en 1962, qui avait fait chuter le gouvernement de Georges Pompidou.

Source : L’Express

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