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Mali : une vaste enquête judiciaire éclabousse la Primature et des opérateurs économiques

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« La justice ne transigera pas avec la corruption », affirme une source proche du parquet général. Le 19 août 2025, la Cour suprême du Mali a ouvert une instruction judiciaire d’ampleur autour d’un vaste scandale financier qui impliquerait des fonctionnaires de haut rang et plusieurs opérateurs économiques.

 

Des milliards de francs CFA en jeu

 

Selon les informations rendues publiques, l’affaire concerne la gestion du budget de la Primature entre 2021 et novembre 2024. Des soupçons de faux et usage de faux, de détournement de biens publics, de blanchiment d’argent et de complicité pèsent sur les personnes mises en cause. Les montants évoqués s’élèveraient à plusieurs milliards de francs CFA, un chiffre qui souligne la gravité du dossier.

 

Fonctionnaires et marchés publics dans le viseur

 

Les investigations visent particulièrement des responsables ayant eu à gérer les finances publiques au sein de la Primature, mais aussi des opérateurs privés. Ces derniers sont soupçonnés d’avoir bénéficié de contrats douteux dans le cadre d’accords conclus avec l’Agence de gestion des travaux d’infrastructures et d’équipements ruraux (AGTIER). Des irrégularités dans l’exécution de marchés publics alimentent aujourd’hui les accusations.

 

Une procédure découpée en deux volets

 

Fait notable : la Cour suprême a choisi de disjoindre le dossier. Une partie, strictement pénale, reste entre ses mains. Elle concerne notamment les inculpations, mises en examen et mandats de dépôt déjà prononcés. L’autre partie, relative aux aspects financiers et économiques, a été renvoyée devant le Pôle judiciaire spécialisé et le Procureur national financier, jugés compétents pour traiter ce type de crimes économiques.

 

Un engagement pour un procès équitable

 

Dans son communiqué, le parquet a insisté sur le respect des droits des mis en cause : présomption d’innocence, instruction à charge et à décharge, droit à la défense. Le Procureur général, Mamoudou Timbo, a assuré que « le procès se déroulera dans la transparence et le respect des principes directeurs du droit pénal ».

 

Un signal politique fort

 

Cette affaire survient dans un contexte où les autorités de transition affirment leur volonté de renforcer la lutte contre la corruption et les crimes économiques. Depuis 2020, Bamako a multiplié les annonces et les mesures pour restaurer la confiance des citoyens dans les institutions. Cette nouvelle procédure, suivie de près par l’opinion publique, est perçue comme un test majeur pour la crédibilité de la justice malienne.

 

Oura KANTÉ

Malikunafoni

 

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