Mali : les avocats poursuivent la bataille judiciaire pour l’annulation de la dissolution des partis politiques
- malikunafoninet
- 17 sept.
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« La justice suit son cours, malgré les obstacles », a déclaré Me Mountaga Tall, coordonnateur du collectif d’avocats mobilisé contre la dissolution des partis politiques au Mali. À l’occasion de la Journée internationale de la démocratie, célébrée le 15 septembre à travers le monde mais passée sous silence à Bamako, le collectif a livré un point sur l’avancée des procédures judiciaires.
Trois fronts sont actuellement ouverts. Devant les Tribunaux de grande instance de Bamako, l’affaire est entrée dans une phase décisive. Le dossier examiné par le TGI de la Commune VI sera débattu sur le fond le 24 septembre prochain, avec plaidoiries des avocats et observations de l’État. Parallèlement, la décision du TGI de la Commune I doit être transmise à la Cour constitutionnelle par la Cour suprême, dans un rôle jugé purement « formel ». Les décisions d’incompétence rendues par d’autres juridictions communales tardent encore à être acheminées à la Cour d’appel, mais les avocats maintiennent leurs recours afin, disent-ils, « d’obtenir des décisions de principe à tous les niveaux ».
Le deuxième terrain se situe devant la Section administrative de la Cour suprême, où la requête du collectif suit son cours. Après la réponse de l’État, les avocats préparent une réplique pour accélérer l’enrôlement du dossier et obtenir une décision de la haute juridiction.
Enfin, une nouvelle procédure vise directement deux membres du Conseil national de Transition (CNT), Biton Mamari Coulibaly et Moulaye Keita. Citant l’absence d’immunité en dehors de leurs fonctions, le collectif les a fait citer à comparaître devant le Pôle national de lutte contre la cybercriminalité. Leur procès doit s’ouvrir en audience publique le 2 octobre 2025.
Pour le collectif, ces démarches témoignent d’une détermination intacte : celle de faire reconnaître les droits des partis dissous et de rappeler le principe d’égalité devant la justice. « Le peuple malien, juge suprême, aura les éléments nécessaires pour apprécier sa propre justice », concluent les avocats.
Oura KANTÉ
Malikunafoni
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