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Libertés politiques au Mali : les tribunaux civils rejettent les recours contre les dissolutions de partis


« En refusant d’examiner le fond, la justice malienne a choisi le silence face à l’arbitraire », déplore l’un des avocats des requérants, à la sortie du Tribunal de Grande Instance de la Commune IV de Bamako.

 

Trois rejets judiciaires, un même malaise démocratique

 

Vendredi 23 mai, les Tribunaux de Grande Instance des Communes III, IV et V de Bamako ont simultanément rejeté les recours introduits par plusieurs citoyens maliens contre les décrets de dissolution de partis politiques. Ces recours, pourtant centrés sur la défense des libertés fondamentales — liberté d’association, pluralisme politique, liberté d’expression — ont été écartés sans véritable analyse constitutionnelle, ni débat contradictoire, selon les avocats.

 

Sur le terrain, les réactions sont vives. Les requérants ne contestaient pas la légalité administrative des décisions, mais cherchaient à alerter sur leurs conséquences démocratiques. Pour eux, le juge civil a manqué à son rôle de garant des droits en période d’exception, en adoptant une lecture strictement procédurale de l’affaire.

 

Une bataille judiciaire loin d’être terminée

 

Malgré ce revers en première instance, les plaignants annoncent leur intention d’interjeter appel devant la Cour d’appel de Bamako. Ils affirment également avoir saisi la Section administrative de la Cour suprême. L’objectif : faire reconnaître les atteintes portées aux principes constitutionnels et aux engagements internationaux du Mali.

 

Les signataires du recours alertent enfin sur la gravité d’une telle situation. Pour eux, la dissolution des partis est un acte politique majeur qui ne peut rester sans contrôle judiciaire : « Ce combat pour les libertés, nous le mènerons jusqu’au bout, au Mali comme à l’international », préviennent-ils.

 

Par

Oura KANTÉ

Malikunafoni

 

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