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« Le carburant que nous recevons, c’est du sang humain » : le Premier ministre Abdoulaye Maïga appelle à l’unité nationale face à la crise

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« Le carburant que nous recevons, c’est du sang humain », a lancé le Premier ministre, le Général de Division Abdoulaye Maïga, devant un parterre d’autorités religieuses, coutumières et de communicateurs traditionnels, ce jeudi 30 octobre 2025, à Bamako. Une phrase choc, symbole d’une double réalité : la gravité de la crise des hydrocarbures et les sacrifices consentis par les forces de défense et de sécurité pour maintenir l’approvisionnement du pays.

 

Au cœur de cette rencontre d’échanges, le chef du Gouvernement a voulu tirer la sonnette d’alarme sur la mutation de la crise énergétique et la stratégie changeante des groupes armés. Selon lui, les perturbations actuelles découlent « d’un changement de mode opératoire de l’ennemi », contraint de se repositionner après ses revers militaires.

 

Dans un ton grave mais rassembleur, Abdoulaye Maïga a salué la bravoure des soldats et des chauffeurs de camions-citernes, qu’il a décrits comme « les maillons invisibles de la résistance nationale ». Il a surtout insisté sur la nécessité d’une mobilisation collective :

 

 « Nous allons surmonter cette crise à l’image des précédentes, mais nous ne pouvons pas y arriver seuls. Nous avons besoin des religieux, des légitimités traditionnelles et de tous les Maliens. »

 

Le Premier ministre a tenu à dissocier la menace terroriste de toute dimension communautaire ou confessionnelle : « Le terrorisme n’est ni une question de religion ni d’ethnie. Ce sont des faits criminels qui nous sont étrangers. »

 

Face à des actions visant, selon lui, à briser la cohésion nationale, Abdoulaye Maïga a réaffirmé la détermination du Gouvernement à poursuivre la sécurisation du territoire, sous le leadership du Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta. « Notre priorité demeure la sécurité, mais aussi le développement durable pour un retour rapide à la normale », a-t-il souligné.

 

En retour, les autorités religieuses, coutumières et les communicateurs traditionnels ont promis de renforcer la sensibilisation au sein des communautés, d’appeler au calme et de préserver l’unité nationale. Une promesse d’engagement collectif, dans un contexte où la résilience devient, plus que jamais, un devoir patriotique.

 

Oura KANTÉ

Malikunafoni

 

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