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L’Alliance des États du Sahel lance sa première « Masse Commune » à Bamako

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Du 18 au 20 août 2025, les sociétés de loterie et de pari mutuel urbain des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES).

 

Pendant trois jours, Bamako deviendra la capitale régionale du jeu mutualisé, avec la participation des experts et dirigeants de la Loterie nationale du Burkina Faso (LONAB), de la Loterie nationale du Niger (LONANI) et du Pari Mutuel Urbain du Mali (PMU Mali). L’objectif : jeter les bases d’une coopération inédite dans le domaine des jeux de hasard, dans un contexte où l’intégration économique et culturelle est devenue un enjeu prioritaire pour les trois pays du Sahel.

 

Une rencontre à forte portée symbolique

 

Placée sous le haut patronage du général Assimi Goïta, président de la Transition et chef de l’État malien, la rencontre est organisée sous l’impulsion du ministre malien de l’Économie et des Finances, Alousseni Sanou. Elle s’inscrit dans la dynamique voulue par l’AES : renforcer l’unité entre ses membres non seulement sur le plan sécuritaire et politique, mais aussi à travers des initiatives économiques et sociales concrètes.

 

Le thème retenu – « Renforcement de l’intégration, de la transparence et de l’innovation dans les opérations de loterie et de pari mutuel urbain des États membres de l’AES » – traduit cette volonté d’avancer vers des mécanismes partagés, capables de soutenir à la fois le développement et la solidarité régionale.

 

La naissance d’un projet commun

 

Au cœur des débats figure le lancement d’un projet inédit : la « Masse Commune AES ». Cette première édition vise à mutualiser les jeux à l’échelle des trois pays, créant ainsi une plateforme unique de participation. Les organisateurs y voient un instrument de souveraineté économique et culturelle, mais aussi une source de financement durable pour les projets sociaux et les œuvres de développement.

 

« L’idée est de transformer les jeux de hasard en levier collectif. Chaque ticket acheté contribuera à des actions concrètes au profit des populations », explique un expert proche du dossier.

 

Une dynamique d’intégration régionale

 

Si la coopération sécuritaire a longtemps dominé les discussions entre Bamako, Ouagadougou et Niamey, cette initiative marque un pas supplémentaire vers une intégration plus large. L’économie, la culture et les politiques sociales trouvent désormais leur place dans le projet commun. En s’appuyant sur des institutions déjà bien implantées dans leurs pays respectifs, les États membres de l’AES veulent donner corps à une vision : celle d’une souveraineté partagée et d’un destin solidaire.

 

La rencontre de Bamako devrait ainsi poser les fondations d’un modèle unique en Afrique de l’Ouest, où les loteries nationales et les paris urbains dépassent leur rôle de divertissement pour devenir un moteur d’unité et de développement.

 

Oura KANTÉ

Malikunafoni

 

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