JUSTICE : Assimi GOÏTA lance l’année judiciaire sous le signe de la transparence des finances publiques
- malikunafoninet
- 14 nov.
- 3 min de lecture

« Le contrôle juridictionnel constitue le rempart le plus sûr contre le gaspillage, la fraude et la mauvaise gestion ». Par ces mots, le Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi GOÏTA, a donné jeudi 13 novembre 2025 le ton de la nouvelle année judiciaire lors de la rentrée solennelle des Cours et Tribunaux, organisée à la Cour suprême du Mali.
Un rendez-vous institutionnel centré sur la gouvernance vertueuse
La séance d’ouverture, qui a réuni le Premier ministre, les présidents d’institutions, les autorités judiciaires, les élus locaux et l’Ordre des avocats, s’est déroulée autour du thème : « Le contrôle juridictionnel des finances publiques, facteur de bonne gouvernance ».
Un choix qui ne doit rien au hasard, à l’heure où le Mali Kura fait de la lutte contre la délinquance financière et de la restructuration des institutions un marqueur fort de sa transition.
Après l’hymne national, le Chef de l’État, en sa qualité de Président du Conseil supérieur de la magistrature, a ouvert l’audience avant de céder la parole au Président de la Cour suprême, Dr Fatoma THÉRA.
Un bilan en chiffres : plus de mille arrêts et une justice en pleine transformation
Dans son allocution, Dr THÉRA a salué la présence du Président de la Transition avant de rappeler les fondements constitutionnels de la justice financière.
La Constitution du 22 juillet 2023 a en effet consacré la Cour des Comptes comme juridiction supérieure chargée du contrôle des finances publiques. Pour le Président de la Cour suprême, ce mécanisme incarne « un instrument majeur de transparence et de redevabilité ».
Il a ensuite livré un bilan chiffré des activités de l’année écoulée :
· Plus de 1 000 arrêts rendus,
· Près de 1 000 dossiers traités par le parquet général,
· Et de nombreuses missions de vérification menées par les différentes sections.
Ces résultats, selon lui, témoignent du dynamisme des magistrats et de la montée en puissance progressive des organes de contrôle.
Réformes, nouvelles institutions et défis à relever
Dr THÉRA a également insisté sur les multiples chantiers ouverts : application des réformes issues de la nouvelle Constitution, montée en puissance de la future Cour des Comptes, formation du personnel judiciaire et renforcement des moyens techniques.
Il a salué « l’accompagnement constant » du Chef de l’État dans la refondation du système judiciaire, notamment dans le combat contre la mauvaise gestion et la délinquance économique.
Assimi GOÏTA : « Bâtir un État intègre et responsable »
Dans son discours, le Président GOÏTA a clairement inscrit cette rentrée dans la vision du Mali Kura. Pour lui, la justice financière doit devenir un pilier de l’État :
· Contrôle des ressources publiques,
· Régulation de la dépense,
· Sanction des fautes de gestion,
· Publication régulière des décisions et rapports.
Il a mis en avant les efforts de la Transition pour doter les structures de contrôle de moyens adéquats, citant notamment la construction du futur siège moderne de la Cour des Comptes, chantier lancé en décembre 2024.
Un bain de foule symbolique pour conclure
Au terme de la cérémonie, le Président de la Transition est allé à la rencontre des habitants venus l’accueillir. Dans une ambiance chargée d’émotion, il a salué la résilience du peuple malien face aux défis sécuritaires et réaffirmé son engagement pour « un Mali souverain, pacifié et uni ».
Et après ?
Cette rentrée solennelle ouvre une année judiciaire où la transparence financière et la sanction de la mauvaise gestion devraient occuper le devant de la scène. Les réformes annoncées, notamment celles liées à la Cour des Comptes, seront désormais scrutées par les acteurs judiciaires, la société civile et les citoyens, dans un contexte où la lutte contre la corruption reste un enjeu central pour la Transition.
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































Commentaires