Journée mondiale de prévention du suicide : « Une main tendue peut sauver une vie »

« Le suicide est un acte tragique, souvent silencieux, par lequel une personne tente de mettre fin à une souffrance devenue insupportable », a rappelé ce 10 septembre la ministre de la Santé et du Développement social, à l’occasion de la Journée mondiale consacrée à la prévention de ce drame.

Chaque année, plus de 700 000 personnes mettent fin à leurs jours dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le Mali n’échappe pas à cette réalité, qui touche un nombre croissant de jeunes et de familles. Face à ce constat alarmant, la ministre a insisté : « Le suicide n’est pas une fatalité, c’est un enjeu de santé publique et une responsabilité collective. »

Trois niveaux d’action pour prévenir

Le gouvernement malien entend intensifier ses efforts en structurant la prévention autour de trois axes :

Universelle, par la sensibilisation de toute la population dès l’école, dans les médias et sur les lieux de travail.

Sélective, en orientant l’accompagnement vers les groupes vulnérables tels que les jeunes, les personnes âgées, isolées ou en détresse psychologique.

Ciblée, en intervenant rapidement auprès de ceux qui manifestent des idées suicidaires ou ont déjà tenté de passer à l’acte.

La ministre a annoncé le renforcement des services de santé mentale, la formation des professionnels et la mise en place de lignes d’écoute gratuites et confidentielles.

Le rôle crucial des médias

La communication publique a également tenu à interpeller directement les médias, appelés à devenir « des alliés de la vie ». Elle a invité les journalistes à éviter le sensationnalisme et les détails macabres lors de la couverture de suicides, et à mettre plutôt en avant les ressources d’aide et les témoignages d’espoir.

Un appel à la solidarité

À l’adresse des personnes en détresse, la ministre a voulu transmettre un message d’encouragement : « Votre vie a de la valeur. Votre douleur mérite d’être entendue. Demander de l’aide est un acte de courage. » Elle a également rappelé que chacun, par une écoute attentive ou un simple geste de soutien, peut contribuer à sauver une vie.

En clôturant son message, elle a insisté sur l’importance d’un engagement collectif : « Prévenir le suicide, c’est restaurer l’espoir. C’est construire une société plus humaine, plus solidaire, plus attentive aux souffrances invisibles. »

Oura KANTÉ

Malikunafoni