Gouvernance publique : le Premier ministre appelle à une révolution de l’efficacité dans la commande publique
- malikunafoninet
- 6 oct.
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« Ce n’est pas le processus qui doit être le résultat, mais les prestations qui en découlent. »
Par cette formule percutante, le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a résumé, ce lundi 6 octobre 2025 à Ouagadougou, l’esprit de réforme qu’il souhaite insuffler au système de la commande publique au Burkina Faso.
Le Chef du Gouvernement recevait une délégation de l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP), conduite par son Président du Conseil de régulation, Abdallah Youssef Chahine Traoré, venue lui remettre le rapport annuel 2024 de l’institution.
Ce rapport, qui dresse un état des lieux du dispositif national de gestion des marchés publics, met en évidence 34 indicateurs de performance, dont 15 ont atteint un niveau satisfaisant. Un résultat jugé encourageant mais encore perfectible, selon M. Traoré, qui a évoqué les difficultés d’accès à l’information et les lenteurs persistantes dans certaines procédures.
L’entretien a également permis de réfléchir aux réformes à engager pour renforcer la transparence et l’efficacité du système. L’ARCOP prévoit ainsi, pour 2025, d’accélérer la dématérialisation des procédures de passation et de déployer l’Initiative pour une gouvernance performante, deux leviers clés pour améliorer la traçabilité des marchés.
Le Premier ministre a, pour sa part, invité l’ARCOP à aller au-delà du simple respect des textes. Il a exhorté les responsables du secteur à formuler des propositions audacieuses, capables de répondre aux besoins concrets du développement national :
« On ne peut plus se payer le luxe des lourdeurs. Sortez des sentiers battus et proposez des textes qui favorisent l’efficacité. »
Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a également insisté sur le renforcement de la veille juridique et sur l’importance d’une gestion orientée vers les résultats, afin que la commande publique devienne un véritable instrument de croissance et de justice économique.
Ce plaidoyer pour une réforme profonde du système de régulation marque un tournant : le gouvernement veut désormais une commande publique non pas bureaucratique, mais performante et au service des populations.
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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