Fassery Doumbia, directeur général du PMU-Mali : «…La modernisation de la gouvernance a permis une meilleure maitrise des charges et amplifié le bénéfice à moins de trois ans de gestion…»

Quand je prenais service en 2022, l’une de mes premières tâches a été de faire une certaine restructuration. Parce qu’à l’époque, il n’y avait deux pôles. Compte tenu de certain gigantisme de PMU, nous avons pensé qu’à l’instar de beaucoup de banques, sinon de toutes les banques et certains Organismes internationaux, comme l’UNICEF ou le PNUD, créé deux Directions adjointes : l’une technique s’occupant de la gestion commerciale, de la communication et marketing et de la gestion informatique. Le second pôle, qu’Opérationnelle, s’occupe des questions financières et comptables, des ressources humaines et affaires juridiques. Cette stratégie de gouvernance, correspond à une délégation d’Autorité et de Tâches. Or, qui dit délégation de Tâches, dit meilleure supervision, parce que tout seul, difficile de tout voir encore moins mieux appréhender tous les contours de la gestion au quotidien. La meilleure illustration est le nombre de chèque à signer, si l’on devrait s’occuper de cela, cette seule tâche peut absorber tout le temps de travail de la journée. La réforme de la gouvernance a commencé par cette tâche. Le deuxième point se rapporte au principe de la Redevabilité, qu’il faille partager avec l’ensemble du personnel pour une meilleure appréciation de la responsabilité assumée. Car, chacun doit se sentir responsable d’un contrat de performance, par rapport à sa direction, par rapport à PMU, par rapport à l’Etat et à toutes les prenantes. Nous nous sommes  employés à faire du principe de la Redevabilité au cœur de notre gestion. Il y a aussi la question cruciale, qui consiste à créer la performance en matière de fourniture de biens et services. Car, la meilleure façon pour un manager de faire de bénéfice est de maitriser ses achats de biens et services. « Je veux beaucoup vendre, quel que soit le montant de la vente, si l’on ne maitrise ses charges, cela va se répercuter sur les résultats. Dès lors, nous avons essayé de consolider et d’améliorer l’esprit de maitrise des charges à travers tout qui se fait comme effort au niveau de l’acquisition des biens et services. Je pense que c’est une politique, qui est en train petit à petit d’être suivi. ». Comme pour dire, qu’on n’a pas besoin de réinventer la roue, il faut juste un peu de rigueur dans la gestion des charges et les résultats suivront. La recette record de 20,9 milliards de Fcfa en 2022 est la résultante de la stratégie de gestion mise en place par le directeur général, Fassery Doumbia, à son arrivée à la tête du géant des jeux au Mali. Sous d’autres cieux, dira-t-on, ce n’est pas sorcier. Et ce n’est pas sorcier effectivement. 

Source : Le Tjikan