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Exploitation d’or au Mali : Des incertitudes planent sur la production nationale sans Loulo-Gounkoto en 2025

Le complexe minier Loulo-Gounkoto opéré par le canadien Barrick Gold est la plus grande mine d’or du Mali, représentant environ 35% de la production totale du pays en 2024. Sa contribution à la production aurifère malienne en 2025 reste incertaine, alors que les opérations y sont suspendues depuis janvier.

 

Au Mali, le ministère des Mines s’attend à une production industrielle d’or totale de 54,7 tonnes pour l’exercice 2025, contre 51,7 tonnes en 2024. Si cette estimation relayée par Reuters cette semaine traduit une hausse de la production de l’année dernière, sa réalisation intègre la production de la mine Loulo-Gounkoto à partir de mars, alors qu’à la date du 28 mars, les activités n’ont toujours pas redémarré sur le site selon les informations disponibles.

Il faut souligner que le document ministériel relatif aux prévisions maliennes de production n’est pas daté et n’a jusqu’ici fait l’objet d’aucune communication officielle. On ignore si les autorités du pays ont révisé cette estimation en tenant compte de la suspension de Loulo-Gounkoto. Pour rappel, cette situation est une conséquence du litige opposant le canadien Barrick Gold, l’opérateur de cette mine, et Bamako au sujet de l’application du nouveau code minier de 2023.

Alors que plusieurs sources concordantes ont rapporté en février la signature par Barrick d’un accord en vue de la résolution de ce contentieux, aucune avancée n’a été annoncée depuis lors, Bamako n’ayant pas encore approuvé le deal. De quoi créer plus d’incertitude concernant sur perspectives de la production nationale d’or, alors que Loulo-Gounkoto y a contribué à hauteur de 35% en 2024. 

Il faut aussi noter que la suspension des opérations à Loulo-Gounkoto n’affecte pas seulement le Mali. En effet, Barrick n’a pour l’instant pas inclus cet actif dans ses plans de production pour 2025, qui se situent entre 3,15 et 3,5 millions d’onces. Cela pourrait faire reculer la compagnie de son actuel rang de 2e producteur mondial d’or à celui de 3e, au profit de sa compatriote Agnico Eagle. 

La persistance de cette situation ne semble ainsi bénéfique pour aucune des deux parties, dans un contexte où le prix de l’or maintient sa dynamique haussière, gagnant environ 10% depuis le début de cette année. Le métal jaune a même atteint pour la première fois de son histoire la barre symbolique des 3000 USD l’once plus tôt ce mois-ci.

Source : Agence Ecofin par Aurel Sèdjro Houenou (stagiaire)

Edité par : Feriol Bewa

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