Droit : comprendre la différence entre obligation de résultat et obligation de moyens
- malikunafoninet
- 12 sept.
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« Promettre un résultat, ce n’est pas la même chose que s’engager à tout faire pour y parvenir. » Cette distinction, fondamentale en droit des contrats, oppose deux régimes de responsabilité : l’obligation de résultat et l’obligation de moyens.
Lorsqu’un entrepreneur s’engage à construire une maison, il ne peut se contenter de faire de son mieux : il doit livrer l’ouvrage selon les plans et délais convenus. En cas de retard ou de malfaçon, sa responsabilité est engagée, même sans preuve de négligence. C’est ce que l’on appelle une obligation de résultat. Il en va de même pour un transporteur, qui doit assurer la sécurité et la ponctualité de ses passagers.
À l’inverse, certaines professions ne peuvent garantir une issue précise. L’avocat, par exemple, a pour mission de défendre son client avec compétence, rigueur et diligence, mais il ne peut promettre de gagner un procès. De même, un médecin, malgré les meilleurs soins prodigués, ne peut écarter à coup sûr la maladie ou la mort. Ces cas relèvent de l’obligation de moyens : pour engager leur responsabilité, il faut démontrer une faute — négligence, imprudence ou inattention.
Cette distinction éclaire la relation de confiance entre un professionnel et son client. Elle rappelle que le droit ne sanctionne pas seulement l’échec, mais aussi la manière dont un engagement a été exécuté.
Reste une question pratique : dans un monde où les attentes sont souvent élevées, les clients savent-ils toujours distinguer l’effort sincère du manquement fautif ?
Maître cheick Oumar KONARE
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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