top of page

Double plainte contre la dissolution des partis : les leaders politiques maliens contre-attaquent


Au Mali, l’abrogation de la Charte des partis politiques continue de susciter des remous. Les anciens responsables politiques, menés par Maître Mountaga Tall, passent à l’offensive judiciaire, dénonçant une atteinte grave à la démocratie et au droit des citoyens à participer à la vie publique.

 

« Le combat que nous menons est celui de la légalité, de la démocratie et du respect des droits fondamentaux », déclare Maître Mountaga Tall, en marge du dépôt d’une double plainte devant les juridictions compétentes. À la tête d’un collectif d’avocats, l’ancien ministre et figure politique entend contester vigoureusement le décret de dissolution des partis politiques pris par les autorités de la transition.

 

Sur le terrain judiciaire, les leaders politiques ont saisi les tribunaux des six communes du district de Bamako, la section administrative de la Cour Suprême ainsi que le Pôle national de lutte contre la cybercriminalité. Objectif : obtenir l’annulation du décret d’abrogation de la Charte des partis et traduire en justice deux membres du CNT – Biton Mamari Coulibaly et Moulaye Keita – accusés de menaces de mort et de propos diffamatoires contre des manifestants.

 

Au-delà de la procédure, les plaignants dénoncent un climat politique étouffant et une volonté manifeste de confisquer le pouvoir par des mesures liberticides. Dans un communiqué de presse, ils appellent au respect de la Constitution, de la Charte de la Transition et des lois en vigueur.

 

« Cette dissolution n’a aucune justification légale ou politique. Elle n’est qu’un écran de fumée pour détourner l’attention des vraies urgences nationales », confie un ancien président de parti rencontré à la sortie du tribunal.

 

Pour ces opposants, la justice malienne est désormais face à une responsabilité historique. Une décision d’annulation du décret renforcerait l’État de droit. À l’inverse, un rejet pourrait accentuer les tensions et fragiliser la cohésion sociale.

 

Alors que la communauté internationale, notamment l’ONU, s’inquiète déjà d’un recul démocratique au Mali, l’issue de cette affaire pourrait marquer un tournant décisif dans le feuilleton politico-judiciaire malien.

 

Par

Oura KANTÉ

Malikunafoni

Comments


Dernières publications

bottom of page