"Damso, la trajectoire fulgurante d’un rappeur aux textes marqués par l’exil et l’introspection".
- malikunafoninet
- 16 juin
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Bruxelles — De Kinshasa à Bruxelles, le parcours de Damso, de son vrai nom William Kalubi Mwamba, est celui d’un artiste dont les blessures de l’exil ont nourri une œuvre à la fois brute et poétique. Né le 10 mai 1992 dans la capitale de la République démocratique du Congo, le futur rappeur grandit dans un contexte instable, marqué par les conflits armés. Son père, Marcel, est cardiologue ; sa mère, Rose, sociologue. Ensemble, la famille quitte le pays pour fuir les violences, un traumatisme que Damso évoque dans plusieurs de ses morceaux emblématiques, tels que Graine de sablier, Exutoire, Bruxelles Vie ou encore Kin la belle.
Installé en Belgique dès l’âge de neuf ans, Damso passe son adolescence à Kraainem, en périphérie de Bruxelles, avant de s’installer quelques années plus tard dans le quartier Matonge à Ixelles, réputé pour sa forte communauté congolaise.
Actif dans le rap depuis 2006, il se fait remarquer pour la première fois en 2014 avec la mixtape Salle d'attente. Mais c’est véritablement en 2015 que sa carrière prend un tournant décisif : il est repéré par Booba, qui l’intègre au collectif 92i. Damso signe alors chez Universal Music France et devient une figure majeure de la nouvelle génération du rap belge, aux côtés d’artistes comme Hamza ou Shay.
Son premier album studio, Batterie faible (2016), est certifié double disque de platine. Il enchaîne l’année suivante avec Ipséité, un projet salué à la fois par la critique et le public, certifié disque de diamant en France. Son troisième album, Lithopédion, publié en juin 2018, atteint le triple disque de platine et reçoit le prix du meilleur album rap aux Victoires de la musique 2019.
En 2020, Damso frappe à nouveau avec QALF, un projet longtemps attendu, certifié disque d’or en seulement huit jours. Il en propose une suite avec QALF Infinity, sorti en avril 2021, qui vient prolonger la narration amorcée dans Ipséité.
Le 29 août 2024, il crée la surprise avec la compilation VIEUX SONS, rassemblant 11 titres issus de différentes périodes de sa carrière, y compris Cosmos, son tout premier enregistrement réalisé à l’âge de 16 ans. En novembre de la même année, il publie J’AI MENTI., initialement annoncé comme un simple EP, mais finalement présenté comme un véritable album.
Le 30 mai 2025, Damso dévoile BĒYĀH, un projet qu’il annonce comme le dernier album de sa carrière. Un point final à une œuvre marquée par une écriture introspective, souvent douloureuse, mais toujours habitée par une volonté farouche de dire le réel.
Haoua Sangaré
Malikunafoni
























