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Côte d’Ivoire : un scrutin sans suspense, Ouattara en route vers un quatrième mandat

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La Côte d’Ivoire vit une attente sans véritable suspense. Au lendemain du vote présidentiel du 25 octobre, les Ivoiriens guettent la proclamation officielle des résultats, prévue pour ce lundi 27. Mais déjà, tout semble joué : Alassane Ouattara, 83 ans, s’achemine sans surprise vers un quatrième mandat.

 

Une participation en demi-teinte

 

Selon la Commission électorale indépendante (CEI), la participation devrait avoisiner les 50 %. Un chiffre révélateur d’un pays politiquement divisé. Dans le Nord et à Bouaké, bastions fidèles du président sortant, les électeurs se sont déplacés en nombre. À l’inverse, le Sud et l’Ouest, fiefs historiques de l’opposition, ont affiché des taux de vote faibles, parfois même symboliques à Abidjan.

 

Pour Simon Doho, député du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), ce déséquilibre illustre « une fracture claire entre le Nord et le Sud », remettant en cause la légitimité du scrutin.

 

Une opposition absente, un boulevard pour le pouvoir

 

La configuration du scrutin a largement contribué à cette impression d’élection jouée d’avance. Les principales figures de l’opposition, Tidjane Thiam (PDCI) et l’ancien président Laurent Gbagbo, ont été écartées : le premier pour des raisons administratives, le second en raison de sa condamnation pénale.

 

Leur absence a transformé la compétition en une formalité. Cinq candidats étaient inscrits, mais aucun n’a réellement incarné une alternative crédible face au chef de l’État. Résultat : une élection calme, sans tension majeure, mais aussi sans véritable ferveur populaire.

 

La paix, priorité nationale

 

Après les crises post-électorales de la décennie passée, la paix reste la priorité absolue pour la majorité des Ivoiriens. Le scrutin, bien que terni par le manque d’enjeu, s’est déroulé dans un climat apaisé — un signe encourageant pour un pays longtemps meurtri par ses divisions.

 

La CEI a promis de rendre les résultats officiels dans les prochaines heures. Si la victoire d’Alassane Ouattara ne fait guère de doute, l’enjeu désormais sera de savoir si ce quatrième mandat contribuera à renforcer la réconciliation nationale ou à creuser encore les fractures politiques d’un pays qui aspire à tourner définitivement la page des crises.

 

Source Afrik.com

Oura KANTÉ

Malikunafoni

 

 

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