Côte d’Ivoire : le cacao atteint un prix historique de 2 800 francs CFA le kilo
- malikunafoninet
- 2 oct.
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« Conformément à notre engagement de placer le producteur au cœur de nos priorités… » C’est par ces mots que le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé, le 1ᵉʳ octobre, une revalorisation record du prix bord champ du cacao à 2 800 francs CFA le kilogramme pour la campagne 2025-2026. Le café connaît également une hausse, désormais fixé à 1 700 francs CFA le kilo.
Cette progression marque une rupture avec la précédente campagne : le cacao passe de 1 800 à 2 800 francs CFA le kilo, soit une augmentation de 1 000 francs CFA par rapport à l’année dernière et de 600 francs CFA par rapport à la campagne intermédiaire. Le café, lui, gagne 200 francs CFA, après être resté plusieurs années à des niveaux jugés insuffisants par les producteurs.
Soulagement et attentes des producteurs
Les acteurs du secteur ont salué cette annonce, présentée lors de la cérémonie d’ouverture de la campagne principale. Koné Yves Brahima, directeur du Conseil du café-cacao, a rappelé que les réformes engagées ont contribué à améliorer les revenus des producteurs et à financer des infrastructures scolaires, sanitaires et hydrauliques, tout en élargissant l’accès à la couverture maladie universelle.
De son côté, Doua Blondé Obed, vice-président de l’Organisation nationale des producteurs de café-cacao, a vu dans cette décision une preuve de l’engagement du chef de l’État envers le monde paysan. Il a toutefois insisté sur la nécessité d’instaurer un dialogue direct et régulier entre producteurs et autorités, plaidant aussi pour la reconnaissance officielle de leur organisation.
Un secteur stratégique sous pression
La Côte d’Ivoire demeure premier producteur mondial de cacao, représentant près de 40 % de l’offre mondiale. Ce rôle central lui confère un poids stratégique, mais expose également ses producteurs aux aléas climatiques et aux maladies qui fragilisent les plantations.
Pour beaucoup d’observateurs, cette revalorisation des prix pourrait donner un nouvel élan à un secteur clé de l’économie ivoirienne, tout en atténuant les pressions sociales dans les zones rurales. Reste à voir si cette dynamique sera durable face aux défis environnementaux et aux fluctuations du marché international.
Source RT en Français
OURA KANTÉ
MALIKUNAFONI










































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