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Crise nucléaire iranienne : tensions accrues après des frappes israéliennes et rejet d’une résolution de l’AIEA par la Russie, la Chine et le Burkina Faso

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Tensions diplomatiques et militaires montent d’un cran autour du dossier iranien, alors que Téhéran fait face à de lourdes pertes militaires et à une nouvelle pression internationale sur son programme nucléaire.

 

Le général Mohammad Bagheri, chef d’état-major des forces armées iraniennes, et le général Hossein Salami, commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), ont été tués lors de frappes israéliennes ciblées, selon les autorités iraniennes. Ces attaques, qui visent à affaiblir les capacités de commandement de l’armée iranienne, marquent une escalade majeure dans les tensions entre Israël et l’Iran.

 

Suite à ces événements, le Guide suprême de la Révolution islamique, l’Ayatollah Ali Khamenei, a procédé à des nominations d’urgence : le contre-amiral Habibollah Sayyari a été désigné commandant par intérim de l’état-major des armées, tandis que le général Vahidi prend la tête du CGRI.

 

L’Iran sous pression diplomatique

 

Parallèlement, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a adopté ce jeudi une résolution accusant l’Iran de ne pas respecter ses engagements en matière de non-prolifération nucléaire. Ce texte, soutenu par 19 des 35 membres du Conseil des gouverneurs de l’AIEA, intervient dans un contexte où les inquiétudes grandissent sur le niveau d’enrichissement d’uranium atteint par Téhéran.

 

Mais la résolution n’a pas fait l’unanimité. La Russie, la Chine et le Burkina Faso s’y sont opposés, tandis que 11 autres pays se sont abstenus. Ces votes révèlent des fractures géopolitiques sur la manière de traiter le dossier iranien, dans un climat international déjà tendu.

 

Téhéran accuse l’AIEA de collusion avec Israël

 

Dans une déclaration relayée par l’agence Fars, le ministère iranien du Renseignement affirme avoir obtenu des preuves que l’AIEA aurait transmis, via des canaux secrets, des documents confidentiels au renseignement israélien. Parmi ces documents figureraient des courriers sensibles adressés par l’Iran à l’agence onusienne, ainsi que les noms de scientifiques iraniens ultérieurement visés dans des opérations de sabotage.

 

« L’AIEA n’est plus une institution neutre. Elle est instrumentalisée par le régime sioniste », accuse une source officielle iranienne. Le ministère des Affaires étrangères iranien a annoncé des « mesures diplomatiques décisives » en réponse à ce qu’il considère comme une « violation grave » de ses droits souverains.

 

Une situation explosive

 

Alors que les frappes israéliennes se poursuivent, et que l’Iran promet des représailles, les équilibres régionaux apparaissent plus fragiles que jamais. Si certains pays s’alignent sur la position américaine et européenne, d’autres, comme la Russie, la Chine et plusieurs États africains, appellent à une approche plus équilibrée.

 

Dans ce contexte incertain, le risque d’un élargissement du conflit reste réel, tant sur le plan militaire que diplomatique. La prochaine session de l’ONU, annoncée pour la semaine prochaine, pourrait constituer un nouveau théâtre de confrontation entre grandes puissances sur l’avenir du nucléaire iranien.

 

Par

Oura KANTÉ

Malikunafoni

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