Crise du carburant : sur le terrain, le DG des Douanes réactive l’esprit de brigade

« Dans des moments pareils, la Douane doit être au cœur de la solution », lance Amadou Konaté, Directeur général des Douanes, les yeux rivés sur le ballet des citernes stationnées à l’ancien site de la Minusma. En pleine crise du carburant, l’Inspecteur général a troqué la veste de haut fonctionnaire pour la tenue du brigadier de terrain, renouant avec ses premiers réflexes d’homme d’action.

Ce jeudi, au cœur du Bureau des produits pétroliers, le patron des Douanes s’est mêlé à ses équipes, supervisant de près le dédouanement accéléré des cargaisons d’hydrocarbures. Objectif : que pas une seule citerne ne dorme sur le parc. Autour de lui, transitaires, chauffeurs et opérateurs pétroliers s’activent sous un soleil de plomb, dans un climat de mobilisation totale.

Bras retroussés, gestes précis, regard attentif : Konaté veille à chaque étape du processus, du contrôle de sécurité aux formalités de dépotage. Sa présence, loin d’être symbolique, a galvanisé les équipes engagées jour et nuit pour fluidifier l’approvisionnement et écourter les délais de livraison vers Bamako et l’intérieur du pays.

La scène illustre une coordination exemplaire entre les services des Douanes, le ministère du Commerce et d’autres structures partenaires. Ensemble, ils traduisent la volonté des autorités de répondre avec méthode et solidarité à une crise qui met à rude épreuve la résilience nationale.

« Chaque formalité douanière doit devenir un acte de patriotisme », a insisté le DG, convaincu que la réponse à la pénurie passe par la rigueur et l’engagement collectif.

À mesure que les citernes quittent le site sans encombre, la Douane malienne prouve qu’elle peut être plus qu’un maillon administratif : un acteur central de la résilience économique du pays.

Oura KANTÉ

Malikunafoni