Coopération internationale : La Confédération AES plaide pour la justice économique et l'intégration des pays sans littoral
- malikunafoninet
- 5 août
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La Confédération des États du Sahel (AES) a pris une part active à la conférence internationale sur les pays en développement sans littoral (PDSL), organisée à Awaza, au Turkménistan. Portée par un message d’espoir, de souveraineté économique et de justice internationale, la délégation de l’AES a défendu une vision ambitieuse d’un développement fondé sur l’initiative locale, la coopération régionale et la solidarité entre nations.
Saluant l’accueil réservé par les autorités turkmènes, les représentants de l’AES ont exprimé leur reconnaissance envers les partenaires ayant toujours affiché leur soutien, notamment la Guinée, la Mauritanie et le Togo, dans un contexte régional marqué par des défis persistants.
Un plaidoyer pour les droits des pays enclavés
La Confédération AES a fermement dénoncé les entraves répétées à l’accès à la mer dont sont victimes les États sans littoral, en violation flagrante du droit international. Ces entraves, selon les intervenants, alourdissent considérablement les coûts de transport, allongent les délais de transit et freinent l’intégration économique. L’AES appelle à une condamnation claire de ces pratiques, qu’elle qualifie de discriminatoires et préjudiciables à la souveraineté des États concernés.
Dans cette dynamique, l'organisation plaide pour un respect strict des conventions internationales, telles que la Convention de Montego Bay de 1982 et celle de 1965 sur le commerce de transit, qui garantissent aux pays sans littoral des droits fondamentaux d’accès aux marchés mondiaux.
Un développement enraciné et souverain
En parallèle, la Confédération a mis en avant ses efforts pour un développement endogène et structurant. Plusieurs initiatives en cours visent la transformation locale des matières premières, la mobilisation des ressources internes et l’industrialisation. L’objectif affiché est clair : créer davantage de valeur ajoutée au niveau local afin de renforcer la résilience économique des populations sahéliennes.
Pour soutenir ces ambitions, une Banque Confédérale pour l’Investissement et le Développement a été créée, dans le but de financer des projets stratégiques dans les domaines prioritaires comme l’énergie, les infrastructures et la diversification économique.
Sécurité, fiscalité, et lutte contre les blocages
Sur le plan sécuritaire, la Confédération AES a réaffirmé l’engagement de ses forces armées à lutter contre le terrorisme et à défendre l’intégrité des territoires. Elle a dénoncé une nouvelle fois les soutiens extérieurs dont bénéficient certains groupes armés, appelant à une plus grande responsabilité de la communauté internationale.
Dans le domaine fiscal, l’AES soutient une refonte des mécanismes d’évaluation et de notation des pays en développement, qu’elle juge inadaptés et pénalisants pour les plus vulnérables. Une réforme des règles fiscales internationales est également attendue, en particulier pour mettre fin à l’exploitation abusive des ressources naturelles par certaines multinationales.
Vers une coopération renforcée et équitable
L’AES prône un multilatéralisme plus juste, basé sur le respect mutuel et la souveraineté. Elle appelle à renforcer la coopération entre pays de transit et pays enclavés, à travers des stratégies d’intégration mieux coordonnées pour faciliter l’accès aux marchés et l’insertion dans l’économie mondiale.
Loin de toute résignation, les dirigeants sahéliens veulent faire du Sahel une terre d’opportunités, et non une région enfermée dans l’image de crises répétées. « Nous croyons à notre capacité à transformer nos défis en leviers de développement pour notre peuple », a insisté la délégation dans son discours de clôture.
Dans un ton résolument tourné vers l’avenir, la Confédération AES a réaffirmé sa disponibilité à coopérer avec tous les partenaires, dans un esprit d’équité, de respect des souverainetés et de bénéfices mutuels.
Un message fort depuis Awaza, qui entend redonner voix et place aux États sans littoral dans l’agenda global du développement.
Oura KANTÉ
Malikunafoni
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