Bénin : trois policiers tués dans une attaque contre le commissariat de Segbana, près du Nigeria
- malikunafoninet
- 6 oct.
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« Ils ont surgi dans la nuit, lourdement armés, et ont ouvert le feu sans sommation », confie sous anonymat un habitant de Segbana. Cette localité frontalière du Nigeria, située à plus de 700 kilomètres au nord de Cotonou, a été le théâtre d’une attaque meurtrière dans la nuit du 5 au 6 octobre 2025.
Selon plusieurs sources concordantes, le commissariat de Segbana et le poste frontalier de Wara ont été pris pour cible par un groupe d’hommes armés. Le bilan provisoire fait état de trois policiers tués et d’un quatrième porté disparu. Des pertes auraient également été enregistrées du côté des assaillants, sans confirmation officielle à ce stade.
Un scénario qui se répète dans le nord du pays
Cette attaque survient moins d’un mois après celle du 10 septembre contre le commissariat de Kalalé, à environ 85 kilomètres de Segbana, où aucune victime n’avait été recensée. Pour l’expert en radicalisation Abdel-Aziz Mossi, ces violences « s’inscrivent dans une stratégie ciblant les symboles de l’État, notamment les commissariats, souvent isolés et faiblement protégés ».
Riposte et incertitudes
Dès le signalement de l’attaque, des commandos des forces béninoises ont été déployés pour sécuriser la zone et traquer les assaillants. Un d’entre eux aurait été capturé, selon une source sécuritaire. Une enquête est en cours afin de déterminer les circonstances exactes de l’assaut et d’identifier les responsables.
Aucune revendication n’a encore été formulée, et le gouvernement béninois n’a pas publié de communiqué officiel au moment de la rédaction de cet article.
Une population sous tension
Dans cette région frontalière déjà fragilisée par la porosité des frontières et la menace des groupes armés, la peur s’installe. Les habitants de Segbana, encore sous le choc, réclament un renforcement de la présence sécuritaire.
« Nous vivons dans la crainte permanente », témoigne un commerçant du poste de Wara. « Les policiers font leur travail, mais ils sont trop exposés. »
Alors que les enquêtes se poursuivent, cette nouvelle attaque met en lumière la nécessité pour le Bénin de consolider ses dispositifs de sécurité dans le nord, devenu un front silencieux mais de plus en plus vulnérable.
Source Afrik.com
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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