Burkina Faso : un plaidoyer pour une gouvernance économique mondiale équitable à l’ONU
- malikunafoninet
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« Construire une économie inclusive exige des choix audacieux et une solidarité réelle », a affirmé le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré, à la tribune du premier Sommet biennal de la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations Unies, tenu le 24 septembre à New York.
Devant les délégations venues du monde entier, le chef de la diplomatie a insisté sur la nécessité de démocratiser les instances décisionnelles internationales afin de donner une voix véritable aux pays du Sud, longtemps marginalisés dans les grandes orientations économiques de la planète.
Il a également dénoncé les contradictions de la solidarité internationale. Évoquant la guerre en Ukraine, il a rappelé que des centaines de milliards de dollars ont été mobilisés en un temps record, alors que des soutiens équivalents à l’Afrique, à l’Amérique latine ou à l’Asie auraient permis d’accélérer la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD). Une preuve, selon lui, des « doubles standards » qui affaiblissent la confiance entre nations.
Le Burkina Faso a décliné cinq priorités pour réformer l’ordre économique mondial :
· une refonte de l’architecture financière internationale,
· un allègement conséquent de la dette,
· une révision des conditionnalités imposées par les banques multilatérales,
· la mobilisation effective des 4 000 milliards de dollars nécessaires au financement du développement durable,
· et le respect des engagements climatiques, dont les 100 milliards de dollars promis chaque année aux pays vulnérables.
En conclusion, le ministre Traoré a lié étroitement sécurité et relance économique. Il a présenté les efforts de son pays pour restaurer la vie dans les zones libérées du terrorisme : relance agricole grâce à l’irrigation et la mécanisation, réouverture d’écoles, réhabilitation d’infrastructures et retour volontaire de familles déplacées.
« Sécurité et reconstruction économique sont indissociables pour bâtir une paix véritable et durable », a-t-il martelé, appelant la communauté internationale à transformer ses promesses en actions tangibles.
Oura KANTÉ
Malikunafoni
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