Burkina Faso : La presse orpheline après la disparition de Yacouba Traoré
- malikunafoninet
- 18 août
- 2 min de lecture

« Le monde de la communication vient de perdre l’un de ses piliers ». C’est en ces termes que de nombreux journalistes et anciens étudiants de l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC) ont réagi, dimanche 17 août 2025, à l’annonce du décès de Yacouba Traoré, figure incontournable de la presse burkinabè.
Ancien directeur général de la Radiodiffusion-Télévision du Burkina (RTB), Yacouba Traoré aura marqué plusieurs générations, tant par sa plume que par son engagement indéfectible pour la promotion de la culture et du sport. Ses proches se souviennent d’un homme passionné, pédagogue et profondément attaché à la transmission du savoir. À l’ISTIC, où il a longtemps enseigné, son nom restera gravé comme celui d’un formateur exigeant, mais attentif, qui a occupé également le poste de secrétaire général.
Diplomate dans l’âme, il fut attaché de presse à l’Ambassade du Burkina Faso en France avant de se tourner vers l’innovation numérique avec la création de la Web TV Fadima. Une trajectoire qui illustre l’évolution des médias burkinabè, entre service public et nouvelles plateformes digitales.
Le ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme a salué « un héritage durable » et adressé ses condoléances à la famille biologique du défunt ainsi qu’à toute la corporation des journalistes. « Son empreinte restera indélébile dans la mémoire collective », a souligné le Secrétaire général du département, Bétamou Fidèle Aymar Tamini.
La disparition de Yacouba Traoré, journaliste à la retraite mais toujours engagé dans les débats sur l’avenir de la presse, survient à un moment où le Burkina Faso cherche à renforcer la place des médias dans la consolidation de la démocratie et de la cohésion sociale. Son parcours rappelle combien la presse nationale s’est construite autour de figures passionnées, prêtes à conjuguer exigence professionnelle et amour du pays.
Yacouba Traoré n’est plus, mais son héritage, lui, continuera d’inspirer.
Oura KANTÉ
Malikunafoni
Commentaires