Bamako accueille le premier Forum humanitaire des ministres de l’AES : Une dynamique collective face aux urgences régionales
- malikunafoninet
- 8 août
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« La nécessité impérieuse de bâtir une réponse humanitaire coordonnée, financée et adaptée aux réalités de nos pays s’impose à nous tous », a déclaré le ministre de la Justice, Mahamadou Kassogué, à l’ouverture du premier Forum humanitaire des ministres en charge de l’action humanitaire des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), ce 7 août 2025 à Bamako.
Organisée sous le haut parrainage du Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, cette rencontre inédite, qui se tient du 7 au 9 août au Centre International de Conférences de Bamako (CICB), réunit les ministres du Mali, du Burkina Faso et du Niger, rejoints par des délégations venues de la Mauritanie, du Tchad et du Togo. L’objectif : définir des stratégies communes et durables pour faire face aux défis humanitaires croissants dans la région.
Sous le thème « Politiques humanitaires et mécanismes de financement dans l’espace AES : Enjeux, défis et perspectives », les participants entendent renforcer la coordination des efforts dans un contexte marqué par des crises simultanées : conflits armés, dérèglements climatiques, insécurité alimentaire et déplacements massifs de populations.
Prenant la parole au nom du Premier ministre en mission, le ministre Mahamadou Kassogué a dressé un tableau préoccupant de la situation. Il a évoqué l’urgence d’une solidarité régionale structurée et pérenne face à une réalité dans laquelle seule une minorité des personnes vulnérables reçoit l’assistance nécessaire, faute de ressources suffisantes. Il a appelé à une mobilisation accrue des financements, à la fois publics, privés et internationaux.
Initié par la ministre de la Santé et du Développement Social du Mali, le médecin-Colonel Assa Badiallo Touré, le forum se veut aussi un espace de partage d’expériences. À ce titre, la ministre mauritanienne Savia Mint Tahah a présenté les efforts de son pays dans la gestion des flux de réfugiés et insisté sur la pertinence des cadres de coopération régionale.
Représentant les acteurs humanitaires, Ghassum Diagne a quant à lui rappelé la nécessité de centrer l’action sur la protection des civils, en particulier des femmes et des enfants, souvent les plus exposés.
En toile de fond, ce forum entend poser les bases d’un engagement collectif durable. Une volonté politique forte semble émerger autour de la recherche de solutions innovantes et adaptées, dans une région où les urgences se multiplient et où les moyens peinent à suivre. Ce rendez-vous de Bamako pourrait ainsi marquer le début d’une nouvelle approche sous-régionale face aux défis humanitaires.
Oura KANTÉ
Malikunafoni
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