top of page

Assouan : le Mali et le Burkina appellent à un nouveau pacte de coopération pour le Sahel

ree

 

« L’AES n’est plus seulement une alliance de sécurité, c’est désormais une communauté de destin », a souligné le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, lors de la table ronde tenue ce dimanche 19 octobre à Assouan, en Égypte.

 

Réunis autour du thème « Au-delà des tempêtes dominantes : un avenir de coopération pour le Sahel », les ministres Abdoulaye Diop du Mali et Karamoko Jean-Marie Traoré du Burkina Faso ont coanimé, dans le cadre du Forum d’Assouan pour la paix et le développement durable, une rencontre à huis clos où la Confédération des États du Sahel (AES) a occupé le cœur des discussions.

 

La rencontre a rassemblé plusieurs personnalités de haut niveau, parmi lesquelles le ministre égyptien des Affaires étrangères, son homologue angolais — également président du Conseil exécutif de l’Union africaine —, le directeur de cabinet du président de la Commission de l’UA, le Haut Représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel, le représentant spécial de l’Union européenne pour le Sahel, le gouverneur de l’État de Borno au Nigeria, ainsi que le secrétaire exécutif de la Commission Climat Sahel.

 

L’AES, une vision élargie du développement

 

Les ministres maliens et burkinabè ont mis en avant la transformation progressive de l’AES, initialement conçue comme une architecture de défense collective, mais aujourd’hui porteuse d’une vision plus globale intégrant diplomatie, développement et coopération régionale.

Ils ont également dénoncé le rôle déstabilisateur de la crise libyenne et les ingérences extérieures qui, selon eux, continuent d’alimenter l’insécurité au Sahel.

 

Reconnaissance du poids géopolitique de l’AES

 

Les échanges ont permis de rappeler la nécessité pour l’Union africaine et les partenaires internationaux de reconnaître la réalité géopolitique de la Confédération AES, devenue un acteur central dans la stabilité et le développement du Sahel.

Les participants ont salué la nouvelle dynamique de dialogue impulsée par la présidence en exercice de l’Union africaine, fondée sur une approche franche et constructive avec les pays de la Confédération.

 

Appel à une solidarité dépolitisée

 

Les débats ont également mis en lumière l’urgence de soutenir les États de l’AES au-delà de la seule lutte contre le terrorisme.

Les participants ont plaidé pour un appui accru dans les domaines du développement et de l’action humanitaire, tout en mettant en garde contre la politisation des aides internationales. Plusieurs délégations ont d’ailleurs demandé une évaluation des sanctions économiques et de leurs effets néfastes sur les populations.

 

Vers un dialogue renouvelé avec la communauté internationale

 

En conclusion, les ministres et chefs de délégation ont formulé une série de recommandations en faveur d’un dialogue renouvelé entre la communauté internationale et la Confédération des États du Sahel.

Le ministre Abdoulaye Diop et son homologue burkinabè ont salué la qualité des échanges, estimant que cette rencontre « ouvre la voie à des solutions concrètes et réalistes » pour faire face aux défis du Sahel, au-delà des postures de principe.

 

Oura KANTÉ

Malikunafoni

 

Commentaires

Noté 0 étoile sur 5.
Pas encore de note

Ajouter une note*
bottom of page