Aliya Coulibaly, la voix montante du tradi-moderne malien.

Aliya Coulibaly, artiste malien.

À seulement 27 ans, Aliya Coulibaly s’impose comme l’un des nouveaux visages incontournables de la scène musicale malienne. Né en France d’un père soninké et d’une mère guinéenne, ce jeune artiste originaire de Diafounou, dans la région de Kayes, enchaîne les succès avec une voix singulière, mêlant soninké et bambara, qui séduit aussi bien les jeunes que les mélomanes aguerris.

Une voix qui résonne au-delà des frontières

Révélé au grand public grâce à son titre accrocheur « Je m’en fous », Aliya enchaîne les passages sur les radios privées et les télévisions maliennes. Son style, à la croisée du traditionnel et du moderne, s’inscrit dans un univers musical en pleine mutation. Avec trois albums à son actif — Samedi, Je m’en fous, et Yafahini, ce dernier sorti fin 2012 — il s’impose avec une voix à la fois provocatrice et émotionnelle, capable d’évoquer tour à tour l’amour, la trahison ou les réalités sociales du quotidien.

Un parcours forgé dans la passion

Aliya développe très tôt une passion pour la musique. Mélomane depuis l’enfance, il fait ses premiers pas auprès de Roberto du groupe Magic System, avant de collaborer avec de nombreux musiciens reconnus du Mali. Ces rencontres lui permettent d’affiner son art et de se forger une identité musicale à la fois enracinée et audacieuse.

Une personnalité humble et engagée

Malgré un succès grandissant, Aliya reste modeste, courtois et proche de son public. Très apprécié par la jeunesse malienne, il s’est aussi illustré par son engagement humanitaire. Il a notamment pris part à la troisième édition de la caravane “Tous et chacun”, campagne visant à réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile au Mali. Une cause qu’il défend avec conviction, affirmant que « toute femme a le droit de donner la vie sans y perdre la sienne, et chaque enfant a droit à la santé ».

Un combat pour l’authenticité artistique

Mais tout n’est pas rose dans le parcours d’Aliya. L’artiste déplore la tendance de certains musiciens plus établis à s’approprier les œuvres de jeunes débutants. Lui-même en a été victime. Il lance ainsi un appel à la solidarité et au respect entre artistes, soulignant que la créativité doit être protégée et valorisée.

Avec une énergie communicative et une voix qui ne laisse personne indifférent, Aliya Coulibaly continue de tracer son chemin dans le paysage musical malien. Et à en croire la ferveur qu’il suscite, son nom est appelé à résonner encore longtemps sur les scènes nationales et internationales.

Haoua Sangaré

Malikunafoni