Afrobasket 2025 : le Mali tombe en finale mais gagne le respect de tout un continent

« Ils nous ont fait rêver jusqu’au bout ». C’est la phrase que l’on entendait encore hier soir à Bamako après la défaite des Aigles basketteurs face à l’Angola, en finale de l’Afrobasket masculin 2025. Sur le parquet de Luanda, devant un public chauffé à blanc acquis à la cause des locaux, le Mali a cédé 70 à 43, offrant à l’Angola un nouveau sacre continental.

Un parcours qui réveille la fierté nationale

Si le score paraît lourd, il n’efface en rien l’exploit des Maliens. Atteindre la finale, dans une compétition dominée depuis des décennies par l’Angola et le Nigeria, relève déjà de l’histoire. C’est la première fois que le Mali tutoie un tel niveau depuis la création de l’Afrobasket en 1962.

Tout au long du tournoi, les Aigles ont séduit par leur engagement et leur énergie. Leur victoire en demi-finale contre la Tunisie, championne sortante, a marqué les esprits et fait vibrer les supporters de Kayes à Gao.

Le message du gouvernement : reconnaissance et encouragements

À l’issue de la rencontre, les autorités maliennes ont salué le courage des joueurs et de leur encadrement. Le gouvernement a rappelé que ce parcours illustre « la combativité et la détermination d’une jeunesse prête à hisser haut les couleurs nationales ». Dans un pays où le sport reste un facteur d’unité et d’espoir, cette médaille d’argent résonne comme une victoire collective.

L’Angola, maître à domicile

Portés par l’expérience et l’avantage du terrain, les Angolais ont imposé leur rythme dès le premier quart-temps. Habitués aux finales continentales – ils en comptent désormais plus d’une douzaine remportées – les Palancas Negras ont confirmé leur statut de géants du basket africain.

Et maintenant ?

Pour le Mali, ce revers n’est qu’un point de départ. La Fédération malienne de basketball (FMBB) promet déjà de capitaliser sur cette dynamique pour préparer l’avenir. Plusieurs jeunes talents repérés durant le tournoi pourraient intégrer des clubs européens, une opportunité pour renforcer encore la compétitivité du pays.

En attendant, le public malien n’a pas retenu la défaite mais le chemin parcouru. Comme le résume un supporter croisé à Bamako : « On n’a pas perdu une finale, on a gagné une équipe. »

Oura KANTÉ

Malikunafoni