AES : Bamako au centre d’une initiative pour harmoniser l’entretien routier au Sahel

Ce 13 août 2025, à Bamako. La capitale malienne accueille, pour plusieurs jours, les travaux de la rencontre des agences d’exécution et de maîtrise d’ouvrage déléguée des travaux d’entretien routier des trois États membres de la Confédération des États du Sahel (AES) : Mali, Burkina Faso et Niger.

Cette réunion sectorielle, inscrite dans une série d’échanges techniques initiés par le ministère malien, vise à créer un cadre de coopération durable pour harmoniser textes, procédures et bonnes pratiques dans l’entretien des infrastructures routières. Pour les organisateurs, il ne s’agit pas seulement d’échanger des expériences, mais de poser les bases d’une gouvernance commune dans un domaine stratégique pour l’intégration sous-régionale.

La cérémonie d’ouverture a été marquée par l’exécution solennelle de l’hymne de l’AES et les interventions de la représentante du maire de la Commune III de Bamako ainsi que du secrétaire général du ministère des Transports et des Infrastructures. Ce dernier a salué la mobilisation des délégations comme « la preuve d’une volonté politique claire au plus haut niveau » pour avancer ensemble dans les projets structurants.

Les participants vont plancher sur plusieurs sujets clés : comparaison des cadres juridiques existants, étude des mécanismes de maîtrise d’ouvrage déléguée, et identification des procédures susceptibles d’être harmonisées. L’objectif final est d’aboutir à des recommandations concrètes, susceptibles de transformer la coordination technique en un véritable levier de développement intégré.

Le département des Transports et des Infrastructures du Mali, sous la direction de Dembélé Madina Sissoko, s’est engagé à traduire ces conclusions en actions concrètes et à œuvrer pour leur adoption institutionnelle. Des mesures de coopération bilatérale et régionale devraient également voir le jour à l’issue des discussions.

Dans un contexte où l’état des routes influence directement le commerce, la mobilité et la sécurité, cette initiative pourrait bien marquer un tournant dans la manière dont les trois pays du Sahel gèrent collectivement leurs infrastructures. Les recommandations finales, attendues dans les prochains jours, seront un test de la capacité de l’AES à passer des intentions à la mise en œuvre concrète.

Oura KANTÉ

Malikunafoni