États-Unis : une taxe sur les transferts d’argent menace les économies africaines
- malikunafoninet
- 26 mai
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« Si la loi est adoptée telle quelle, nous prévoyons plus de difficultés pour les prestataires ayant des clients sans papiers », préviennent les analystes de Barclays, alors que le Congrès américain envisage de taxer les transferts d’argent vers l’étranger.
Washington, mai 2025 — La Chambre des représentants américaine a adopté une proposition de loi prévoyant une taxe de 5 % sur les transferts de fonds envoyés par des particuliers à l’étranger. Cette mesure, incluse dans le vaste projet fiscal surnommé « The Big and Beautiful Bill », pourrait avoir des répercussions sévères sur les pays africains, en particulier le Nigeria, l’Égypte et le Kenya, principaux bénéficiaires des 13 milliards de dollars envoyés chaque année depuis les États-Unis.
Sur le terrain, l’inquiétude monte parmi les communautés migrantes. La taxe toucherait environ 46 millions de travailleurs migrants, y compris ceux en situation régulière. En pratique, les envois pourraient devenir plus rares ou moins élevés, ce qui fragiliserait de nombreuses familles et des économies déjà dépendantes de ces flux.
Les start-up africaines comme Lemfi, NALA ou encore Kuda, qui facilitent les transferts à moindre coût, redoutent une perte de clientèle et une complexité administrative accrue, notamment avec l’obligation possible de vérifier le statut de citoyenneté des expéditeurs.
Si la mesure est encore en discussion au Sénat, certains experts estiment que les migrants pourraient se tourner vers des solutions alternatives, comme les cryptomonnaies ou des canaux informels, pour échapper à la taxe. Une échappatoire risquée, mais révélatrice des tensions croissantes entre politiques migratoires et dynamiques économiques transnationales.
Par
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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