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États-Unis : couvre-feu à Los Angeles, déploiement militaire au Texas face à la colère contre les expulsions

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« Manifester dans le calme est légal. S’en prendre aux personnes ou aux biens est illégal », a lancé le gouverneur du Texas, Greg Abbott, en annonçant le déploiement de la Garde nationale dans son État. Pendant ce temps, à Los Angeles, l’escalade des tensions autour des opérations d’expulsion de migrants a conduit à l’instauration d’un couvre-feu strict par la maire Karen Bass.

 

Depuis le 6 juin, la métropole californienne est secouée par des manifestations nocturnes qui ont dégénéré en affrontements entre protestataires et forces de l’ordre. Le 10 juin, près de 200 interpellations ont été enregistrées. En réponse, la maire a décrété un couvre-feu de 20h à 6h dans le centre-ville, avertissant que tout contrevenant serait poursuivi.

 

Face à la militarisation croissante de la situation, avec l’envoi par l’administration Trump de quelque 4 800 Marines et gardes nationaux, le gouverneur de Californie Gavin Newsom a saisi en urgence la justice fédérale pour tenter d’« empêcher la militarisation illégale » de Los Angeles.

 

Selon ABC News, la ville abriterait désormais plus de soldats américains que les théâtres d’opérations en Irak et en Syrie. Ce déploiement, évalué à 134 millions de dollars, alimente les critiques d’une intervention jugée excessive.

 

À l’origine de cette flambée de tensions : des opérations musclées menées par l’ICE, la police fédérale de l’immigration, contre les migrants en situation irrégulière dans une ville à forte population hispanique. Les manifestations se sont étendues à plusieurs grandes villes du pays, de San Francisco à Philadelphie, où les interpellations se multiplient.

 

Lors d’un discours à Fort Bragg, le président Donald Trump a durci le ton, qualifiant les protestataires violents d’« animaux » et promettant de « libérer » Los Angeles. Un discours qui ne fait qu’attiser le climat explosif dans un pays déjà traversé par de profondes fractures sociales et politiques.

 

Par

Oura KANTÉ

Malikunafoni

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