Venezuela : Maduro dénonce un « siège militaire » américain au large des Caraïbes
- malikunafoninet
- 2 sept.
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« Huit navires équipés de 1 200 missiles et un sous-marin ciblent le Venezuela », a lancé Nicolas Maduro lundi 1er septembre devant un parterre de journalistes étrangers à Caracas. Le président vénézuélien accuse Washington de préparer une « menace extravagante, immorale et criminelle » contre son pays, à quelques jours d’un nouveau déploiement militaire américain dans la région.
Une démonstration de force en mer des Caraïbes
Depuis plusieurs semaines, l’administration américaine a renforcé sa présence dans les Caraïbes, invoquant la lutte contre le trafic de drogue et les réseaux criminels transnationaux. Ce dispositif inclut navires de guerre, avions de surveillance et moyens sous-marins, dont une partie stationne désormais dans le sud de la mer des Caraïbes, à proximité du Venezuela.
Pour Caracas, il s’agit d’une opération déguisée visant directement le régime chaviste. « Nous faisons face à la plus grande menace qu’ait connue le continent en cent ans », a insisté Maduro, qui a ordonné la mise en « préparation maximale » des forces armées vénézuéliennes.
Rivalité politique et escalade verbale
Ces tensions s’inscrivent dans un climat déjà explosif entre Washington et Caracas. Les États-Unis considèrent le gouvernement Maduro comme un « groupe terroriste », ont mis sa tête à prix pour 50 millions de dollars et soutiennent ouvertement l’opposant Juan Guaidó, autoproclamé président par intérim en 2019.
Maduro accuse pour sa part l’administration Trump d’être manipulée par les lobbys républicains de Floride et par ce qu’il appelle « la mafia de Miami ». Dans une attaque directe contre le sénateur Marco Rubio, figure clé de la politique américaine sur le Venezuela, il a affirmé : « Rubio veut se couvrir les mains de sang caribéen et latino-américain. »
Une crise régionale à multiples facettes
Le bras de fer entre Washington et Caracas dépasse la seule question militaire. Il cristallise les fractures géopolitiques du continent, entre un Venezuela soutenu par la Russie, la Chine et Cuba, et des États-Unis déterminés à isoler le régime chaviste.
Alors que la population vénézuélienne subit déjà une crise économique et humanitaire sans précédent, cette nouvelle escalade militaire ajoute une incertitude de plus. Reste à savoir si la démonstration de force américaine se limitera à un message dissuasif ou si elle annonce une confrontation directe dans les eaux caribéennes.
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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