Trump a bloqué un plan israélien visant à tuer l’ayatollah Khamenei

En pleine escalade militaire entre Israël et l’Iran, un haut responsable américain a révélé que Donald Trump s’est opposé à une opération israélienne visant à éliminer le guide suprême iranien, Ali Khamenei. Une décision prise malgré les frappes d’une intensité inédite menées par Israël contre des cibles stratégiques iraniennes.

« Nous avons découvert que les Israéliens projetaient de cibler le guide suprême iranien. Le président Trump était contre et nous leur avons dit de ne pas le faire », a confié à l’AFP un responsable américain sous couvert d’anonymat. Cette révélation intervient alors qu’Israël mène depuis vendredi une vaste campagne aérienne contre des centaines de sites militaires et nucléaires en Iran.

Parmi les cibles éliminées figurent les plus hauts gradés de l’appareil militaire iranien : Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution, Mohammad Bagheri, chef d’état-major, et plusieurs scientifiques du programme nucléaire. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a également confirmé l’élimination du chef du renseignement iranien et de son adjoint lors d'une frappe ciblée à Téhéran.

Alors que le monde observe avec inquiétude cette flambée sans précédent entre les deux puissances rivales, Donald Trump a appelé dimanche à « trouver un accord » entre les deux camps. Il n’a pas exclu une future implication des États-Unis, tout en précisant que ce n’était « pas le cas pour l’instant ». L’ancien président s’est également dit favorable à une médiation russe, évoquant un rôle possible pour Vladimir Poutine.

De son côté, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, accuse Washington de soutenir les frappes israéliennes et affirme détenir des « preuves solides ».

Ce conflit, longtemps contenu dans l’ombre d’une guerre par procuration, s’est désormais mué en affrontement direct, faisant craindre un basculement régional majeur.

Oura KANTÉ

Malikunafoni