Transport au Mali : alerte sur les dangers de la drogue au volant

« Près de 40 % des jeunes candidats au recrutement dans les forces armées et de sécurité sont affectés par la drogue et les substances psychoactives », a révélé la ministre des Transports et des Infrastructures, DEMBÉLÉ Madina SISSOKO, lors d’une rencontre de sensibilisation tenue ce jeudi 11 septembre 2025 à Bamako.

Organisée par le Syndicat national des Transports du Mali, cette initiative vise à alerter les travailleurs du secteur sur les conséquences dramatiques de la consommation de stupéfiants dans le milieu professionnel, particulièrement dans les métiers liés à la conduite.

Aux côtés de la ministre des Transports, son homologue du Travail et de la Fonction publique ainsi que le secrétaire général de l’Union nationale des Travailleurs du Mali ont pris part à l’ouverture des travaux. Tous ont insisté sur l’urgence de multiplier les actions de prévention.

Mme SISSOKO a rappelé que la conduite sous l’influence de drogues est « dangereuse et illégale », et que le Code de la route prévoit jusqu’à deux ans d’emprisonnement, des amendes et le retrait du permis de conduire pour les contrevenants. Elle a également souligné que le phénomène gagne du terrain et constitue un risque majeur pour la sécurité routière et la vie des usagers.

Au-delà de la prévention, cette rencontre met en lumière une autre facette de l’action syndicale : l’éducation civique et la sensibilisation de ses membres. Une démarche saluée par les participants, qui espèrent voir ces campagnes s’étendre à d’autres secteurs où la consommation de stupéfiants mine la productivité et la sécurité.

Reste désormais à mesurer l’impact de ces engagements sur le terrain, où la lutte contre les drogues apparaît comme un défi transversal, mêlant santé publique, sécurité routière et cohésion sociale.

Oura KANTÉ

Malikunafoni