Tombouctou célèbre le retour triomphal de ses trésors écrits
- malikunafoninet
- 12 août
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« Ces manuscrits sont une part vivante de notre âme collective », a déclaré le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Mamou Daffé, devant une foule rassemblée sur la place Sankoré de Tombouctou, ce lundi 11 août 2025.
Dans la chaleur dorée du désert, la cité des 333 Saints a renoué avec une partie précieuse de son héritage : le retour officiel des manuscrits anciens qui, depuis des siècles, témoignent de l’érudition et du rayonnement intellectuel de cette ville inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Pour l’occasion, une délégation gouvernementale de haut niveau a fait le déplacement, conduite par le ministre de la Réconciliation nationale, de la Paix et de la Cohésion nationale, le général de corps d’armée Ismaël Wagué, aux côtés du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le professeur Boureima Kansaye. Ce dernier a salué « un acte de souveraineté et un devoir de mémoire envers l’histoire et les générations futures ».
Si le retour de ces documents rares suscite autant d’émotion, c’est qu’ils avaient quitté leur terre d’origine lors des troubles sécuritaires pour être mis à l’abri. Datant pour certains de plus de 500 ans, ces écrits abordent la théologie, l’astronomie, la médecine, le droit ou encore la poésie, rappelant l’âge d’or intellectuel de Tombouctou, lorsque la ville attirait savants et commerçants venus de tout le continent africain et d’au-delà.
Leur restitution prend une résonance particulière en cette Année de la Culture décrétée par le président de la Transition, le général d’armée Assimi Goïta. Au-delà de l’événement symbolique, les autorités affirment vouloir investir dans la conservation, la numérisation et la valorisation de ce patrimoine, afin qu’il serve non seulement à la recherche, mais aussi à l’éducation et au tourisme culturel.
Sous les applaudissements des habitants, la cérémonie a pris des allures de renaissance culturelle, réaffirmant que, malgré les épreuves, Tombouctou reste un phare de savoir pour le Mali et pour le monde.
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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