Soutien du Mali au Niger : Le sujet qui fâche réellement Aliou Boubacar Diallo
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Soutien du Mali au Niger : Le sujet qui fâche réellement Aliou Boubacar Diallo


Nombreux sont les Maliens à exprimer sur les réseaux sociaux leur surprise de voir le président du parti ADP Maliba, Aliou Boubacar Diallo, s’opposer farouchement aux soutiens des autorités maliennes aux nouvelles autorités du Niger et au peuple nigérien. Certaines sources bien informées sur l’homme politique et d’affaires malien pensent qu’il a dit tout sauf les raisons réelles qui le poussent aujourd’hui à adopter cette attitude rebelle contre le choix éclairé des autorités maliennes de la transition à exprimer leur solidarité au peuple frère du Niger en ces moments importants de son histoire.

En effet, depuis le coup d’Etat dirigé contre le président déchu du Niger, Mohamed Bazoum, le président du parti ADP Maliba, Aliou Boubacar Diallo, est devenu subitement colérique et amer envers les autorités maliennes de la transition qui ont librement fait le choix d’exprimer leur solidarité au peuple du Niger. « Je m’oppose à l’entrée du Mali en guerre pour défendre les putschistes du Niger, surtout quand le Chef de la Garde Présidentielle du Niger fait un Coup d’Etat pour occuper le fauteuil du Président de la République qu’il est censé garder », met en garde l’homme d’affaires et politique, Aliou Diallo resté jusque-là silencieux depuis la prise du pouvoir par les militaires au Mali.

« Les Coups d’Etat sont des voies sans issue. Je m’oppose à la généralisation des Coups d’Etat, comme mode de prise du pouvoir », a déclaré l’homme d’affaires malgré la présence de son parti dans le gouvernement de transition depuis plus de deux ans. Pour rappel, Aliou Boubacar Diallo et son parti figurent sur la liste des tombeurs du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita en créant les conditions de son départ par les grandes manifestations dans les rues de Bamako.

« Nous ne devons pas laisser se généraliser cette débâcle démocratique. Plus que jamais, c’est par les urnes que doit se décider l’avenir de nos sociétés », a insisté ce candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2018. Mais ce n’est pas tout. Contrairement au gouvernement malien qui a brandi les menaces de se retirer de la CEDEAO en protestation d’une intervention militaire au Niger, le président d’honneur de l’ADP-Maliba réitère également son opposition à la sortie du Mali de la CEDEAO.

« Nous ne pouvons pas sacrifier notre contribution pour l’intégration sous -régionale, surtout pour défendre une prise de pouvoir par des voies anticonstitutionnelles », tranche l’ancien candidat à la présidentielle qui justifie sa position par les textes de son parti qui prône « la conquête démocratique du pouvoir ». « Le Mali ne doit pas rentrer en guerre pour défendre ce que lui-même a interdit. Qu’on ne nous fasse pas croire que c’est pour défendre le peuple nigérien », a prévenu l’homme politique. D’après lui, la priorité des autorités maliennes d’aujourd’hui doit être la lutte contre le terrorisme.

D’ailleurs, il exhorte le gouvernement à utiliser les ressources financières et les Forces armées du pays pour combattre les terroristes oubliant volontiers qu’aucune guerre efficace ne peut être réussie par le Mali contre ses forces égarées sans une bonne coordination des opérations avec le Niger. Mais pour ceux qui connaissent bien l’homme d’affaires, sa posture face au coup d’Etat au Niger et ses propos très virulents à l’endroit les autorités de la transition n’ont rien d’anodin.

Selon nos informations, l’homme d’affaires malien, Aliou Boubacar Diallo, était parvenu ces dernières années à se faire une place importante dans le cercle très restreint des amis du président Bazoum. Rarement Aliou Boubacar Diallo passait à Niamey au Niger sans rencontrer son ami Mohamed Bazoum. Nos sources indiquent que les deux hommes politiques avaient aussi mûri et monté plusieurs affaires ensemble dans le domaine énergétique qui, à présent, semblent parties à l’eau avec le coup d’Etat et l’installation de nouvelles autorités.

D’où la grande colère d’Aliou Boubacar Diallo, au-delà des justifications officielles qu’il a données aux Maliens. Autrement dit, ce sont les cris d’un homme d’affaires qui voient ses affaires en péril !

Source : La Rédaction par Adama BERTHE

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