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Soudan : la CPI met en garde contre des crimes de guerre à El-Facher

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« Les informations qui nous parviennent d’El-Facher sont alarmantes : elles pourraient constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité », a averti le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) ce lundi.

 

Alors que la guerre ravage toujours le Soudan, la CPI tire la sonnette d’alarme face à la multiplication des atrocités signalées dans la ville d’El-Facher, capitale du Darfour-Nord. Des témoignages évoquent des massacres de civils, des viols collectifs et des enlèvements, attribués aux Forces de soutien rapide (FSR), en conflit avec l’armée régulière soudanaise.

 

Cette mise en garde intervient dans un contexte d’escalade dramatique des violences dans les régions du Darfour et du Kordofan, où des milliers d’habitants fuient les combats. À Bara, carrefour stratégique du Kordofan-Nord tombé récemment aux mains des FSR, l’ONU recense déjà plus de 50 morts, dont des volontaires du Croissant-Rouge.

 

Pour le procureur de la CPI, les schémas de violence observés rappellent les heures sombres du Darfour : attaques ciblées contre des communautés non arabes, déplacements massifs et destruction de villages. Autant d’éléments qui laissent craindre la répétition des crimes pour lesquels plusieurs chefs miliciens avaient déjà été poursuivis par la justice internationale dans les années 2000.

 

En qualifiant ces atrocités de « crimes de guerre » et de « crimes contre l’humanité », la CPI entend rappeler aux belligérants leur obligation de respecter le droit international humanitaire. Cette déclaration, au-delà du symbole, ouvre la voie à d’éventuelles enquêtes et poursuites visant les responsables des exactions.

 

Alors que des colonnes de civils continuent de fuir vers El-Obeid et d’autres localités, la communauté internationale reste divisée sur la manière d’intervenir. Mais pour la Cour de La Haye, l’impunité n’est plus une option : les atrocités commises au Soudan devront, tôt ou tard, répondre devant la justice.

 

Source Afrik.com

Oura KANTÉ

Malikunafoni

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