Pénurie de carburant : le gouvernement veut lever le blocage administratif pour fluidifier l’approvisionnement
- malikunafoninet
- 21 nov.
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« Depuis plus d’un mois, aucune citerne n’a été brûlée. Le carburant entre régulièrement dans le pays. » C’est par cette donnée clé que le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, a résumé la situation ce jeudi 20 novembre, lors de la 6ᵉ rencontre hebdomadaire avec les opérateurs pétroliers autour du GPP et du GMPP.
Réunis aux côtés du Directeur général du Commerce, du Directeur du CECOGEC et du Directeur général adjoint des Douanes, les acteurs du secteur ont passé en revue les mesures engagées pour stabiliser l’approvisionnement. Et si les volumes importés sont bel et bien disponibles, une contradiction majeure persiste : les files devant les stations ne cessent pourtant de s’allonger.
Un paradoxe qui révèle un blocage administratif
Derrière cette situation confuse, un problème précis est identifié : le délai de traitement des dossiers au Bureau des Douanes du Pétrole.
Prévu pour durer 24 heures, il s’étire en réalité jusqu’à 72 heures, créant un embouteillage administratif qui ralentit la mise en circulation des citernes. Résultat : le carburant arrive, mais ne parvient pas assez vite aux stations.
Cette faille, mise en lumière après plusieurs semaines de suivi rigoureux, serait l’un des principaux obstacles à la normalisation du marché.
Un protocole d’accord pour accélérer la chaîne logistique
Pour desserrer cet étau, le gouvernement a décidé de passer à l’action. Un protocole d’accord doit être signé ce vendredi 21 novembre 2025 entre l’État et les groupements d’opérateurs pétroliers. L’objectif est clair : ramener le délai de traitement des dossiers à 24 heures, maximum, afin d’assurer un flux continu des citernes.
Selon le ministre, cette réforme administrative, simple mais déterminante, pourrait réduire rapidement les files interminables observées dans certaines stations et garantir une distribution plus régulière du carburant.
Un soulagement attendu pour les usagers
Avec cet accord, les autorités espèrent un désengorgement rapide du réseau de distribution. En accélérant les formalités douanières et en sécurisant les approvisionnements, le gouvernement veut rassurer les populations et rétablir la confiance dans la chaîne d’approvisionnement.
L’enjeu est d’autant plus crucial que les tensions autour du carburant paralysent la mobilité, affectent les entreprises et compliquent le quotidien des ménages.
La prochaine étape sera donc décisive : la signature du protocole, annoncée pour demain, devrait ouvrir la voie à la mise en œuvre immédiate des nouvelles mesures.
Reste à voir si cette réorganisation suffira à absorber la demande et à faire disparaître les longues files qui, depuis des semaines, témoignent du malaise ambiant.
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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