Présidentielle ivoirienne 2025 : la CEDEAO en première ligne pour garantir un scrutin apaisé
- malikunafoninet
- 21 oct.
- 2 min de lecture

« Nous sommes ici pour accompagner le peuple ivoirien dans l’exercice de sa souveraineté démocratique. »
Ces mots de Yemi Osinbajo, ancien vice-président du Nigeria, ont marqué son arrivée à Abidjan, lundi. À la tête d’une mission régionale d’envergure, il conduit les 187 observateurs déployés par la CEDEAO pour la présidentielle du 25 octobre 2025 en Côte d’Ivoire.
Une mission de confiance avant tout
À quatre jours du vote, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest entend poser les bases d’un scrutin transparent et crédible. La délégation d’Osinbajo réunit 15 observateurs de long terme, présents sur le terrain depuis plusieurs semaines, et 150 observateurs de court terme mobilisés pour le jour du vote, complétés par 22 jeunes observateurs venus des États membres.
Répartis sur l’ensemble du territoire, y compris dans les zones rurales et frontalières, ces émissaires auront pour rôle de suivre de près le déroulement des opérations électorales : ouverture des bureaux de vote, participation citoyenne, dépouillement et proclamation des résultats provisoires.
Un suivi continu du processus
Ce déploiement n’est pas une première intervention. Depuis plusieurs mois, la CEDEAO a mené des missions d’évaluation et de médiation auprès de la Commission électorale indépendante (CEI), des partis politiques et des organisations de la société civile.
Les échanges ont permis d’identifier les zones de tension et de s’assurer que la logistique électorale et la sécurité sont bien en place. La CEI, de son côté, affirme que toutes les dispositions sont prises pour garantir un vote apaisé.
La stabilité ivoirienne, un enjeu régional
Au-delà du scrutin, c’est l’équilibre politique de la sous-région qui se joue. La Côte d’Ivoire, moteur économique de l’Afrique de l’Ouest francophone et carrefour de migration pour près de huit millions d’étrangers, reste un baromètre pour la stabilité régionale.
« La Côte d’Ivoire est un pays clé pour notre intégration », a rappelé Yemi Osinbajo, soulignant la responsabilité collective des acteurs politiques ivoiriens.
Transparence et responsabilité
Les conclusions préliminaires des observateurs de la CEDEAO, attendues dès le lendemain du vote, permettront d’évaluer la crédibilité du scrutin. Leur rapport final, assorti de recommandations, sera ensuite remis à la CEI et aux autorités ivoiriennes.
À cette mission régionale s’ajouteront celles de l’Union africaine, de l’Union européenne et de la Francophonie, qui s’apprêtent elles aussi à déployer leurs équipes d’observation. Un signal fort pour un scrutin très attendu, où les principales figures de l’opposition restent absentes, mais où la vigilance internationale se veut gage de transparence.
Un test démocratique sous surveillance
À quelques jours du premier tour, la Côte d’Ivoire retient son souffle. Dans un contexte encore marqué par les souvenirs des crises postélectorales de 2010 et 2020, la présence de la CEDEAO se veut rassurante.
Reste à savoir si ce dispositif suffira à garantir la confiance des électeurs et à consolider la démocratie dans l’un des pays les plus stratégiques d’Afrique de l’Ouest.
Source Afrik.com
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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