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Présidentielle en Côte d’Ivoire : l’opposition dans la rue pour réclamer un scrutin équitable


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« Exclure, ce n’est pas gagner. » Ce slogan scandé samedi 31 mai à Abidjan résume le ton de la mobilisation organisée par la Coalition pour une alternance pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-CI). À cinq mois de la présidentielle, l’opposition ivoirienne est descendue dans la rue pour dénoncer l’exclusion de plusieurs de ses figures majeures et exiger l’ouverture immédiate d’un dialogue avec le pouvoir.

 

Sur le terrain, l’ambiance était électrique. Vuvuzelas, pancartes et appels à des « élections inclusives » rythmaient la foule venue massivement place Ficgayo, dans la commune populaire de Yopougon. Les militants ont répondu à l’appel des principaux partis d’opposition, inquiets d’un processus électoral qu’ils jugent biaisé.

 

Parmi les exclus de la liste électorale figurent des poids lourds : Laurent Gbagbo, Guillaume Soro, Tidjane Thiam. Officiellement écartés pour des raisons judiciaires, leur absence est vécue comme une tentative d’étouffer toute réelle concurrence.

 

Sur la tribune, Simone Gbagbo, ex-Première dame et candidate, a interpellé directement le régime : « Le gouvernement doit convoquer sans délai le dialogue politique. » Elle réclame également une réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), jugée inféodée au pouvoir.

 

Même tonalité du côté de Pascal Affi N’Guessan, candidat du FPI : « Le pouvoir méprise nos revendications, mais il se trompe. »

 

En duplex depuis l’étranger, le président du PDCI Tidjane Thiam, lui aussi écarté, a pris la parole par visioconférence : « Les Ivoiriens veulent simplement pouvoir choisir librement. Le pouvoir doit faire preuve de responsabilité. »

 

Les autorités assurent que la justice a agi en toute indépendance. Mais sur le terrain, de nombreux manifestants, comme Bénédicte Kouassi, 34 ans, redoutent une élection verrouillée : « Le changement est encore possible, mais il faut que nos candidats puissent se présenter. »

 

Le président sortant, Alassane Ouattara, garde pour l’instant le silence sur sa candidature. Le RHDP, son parti, devrait trancher la question lors de son congrès fin juin, après la publication de la liste électorale définitive. D’ici là, l’opposition maintient la pression.

 

Par

Oura KANTÉ

Malikunafoni

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