Municipales 2026 : Olivier Faure trace une ligne rouge face à La France insoumise sur les questions de sécurité
- malikunafoninet
- 7 juil.
- 2 min de lecture

Le premier secrétaire du Parti socialiste exclut toute alliance avec des candidats LFI hostiles à la vidéoprotection ou à l’armement des policiers municipaux.
À moins d’un an des élections municipales de 2026, les tensions s’intensifient à gauche sur les questions de sécurité. Ce lundi 7 juillet, le dirigeant du Parti socialiste, Olivier Faure, a clairement rejeté l’idée de toute entente avec des maires issus de La France insoumise qui remettraient en cause l’usage de la vidéoprotection ou l’armement des forces de police municipale.
Interrogé sur France Info, Olivier Faure a réagi aux déclarations faites la veille par Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, qui s’est prononcée contre la surveillance vidéo et l’armement des agents municipaux dans les communes potentiellement conquises par son mouvement en mars 2026. Pour le leader socialiste, ces propositions sont inacceptables : « Je ne me rangerai jamais derrière un maire qui prône la suppression de la vidéoprotection ou de l’armement des policiers. C’est irresponsable. »
Une ligne de fracture sur la sécurité locale
La sortie de Mathilde Panot ce week-end a ravivé les divergences au sein de la gauche, déjà fragilisée par les résultats mitigés des législatives de 2024. En remettant en cause deux piliers de la sécurité municipale – la présence d’équipements de surveillance et la dotation en armes de certaines brigades locales –, LFI s’attire les critiques non seulement du PS, mais aussi de membres de la majorité et de la droite.
« Aucune liste socialiste ne défendra la fin de la vidéoprotection », a insisté Olivier Faure, qui affirme que ces outils ont parfois permis de faire la lumière sur des situations sensibles, y compris dans des affaires impliquant des agents de l’État.
Des réactions en chaîne dans le paysage politique
La déclaration de la cheffe de file insoumise a rapidement provoqué une levée de boucliers. Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a dénoncé « une gauche qui renonce à assurer la sécurité des citoyens ». Du côté du Rassemblement national, Julien Odoul a profité de l’occasion pour qualifier LFI de « parti des voyous », dans une réaction musclée sur les plateaux télévisés.
De son côté, Mathilde Panot a défendu sa position en estimant que les caméras de surveillance n’ont pas prouvé leur efficacité, et que la police municipale devait avant tout remplir une mission de proximité, sans nécessairement être armée.
Une campagne municipale sous haute tension
Alors que les négociations entre formations de gauche s’annoncent complexes à l’approche des municipales, la question sécuritaire pourrait cristalliser les désaccords. Olivier Faure tente de maintenir une ligne claire : participer à des majorités locales, oui, mais pas au prix d’un reniement sur les principes de sécurité publique que défend son parti.
Cette prise de position marque une volonté de distinguer l’identité socialiste de celle des Insoumis, dans un climat politique où les alliances se font et se défont au rythme des controverses. La gauche plurielle, si elle veut peser dans les urnes en mars 2026, devra encore surmonter de profondes fractures idéologiques.
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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