MTI – Kati : la 51ᵉ Réunion annuelle des Services des Routes s’achève sur de nouveaux engagements pour 2026

« Nos routes vieillissent plus vite que nos capacités à les entretenir », a reconnu Mme Diarra Assistan Keita, en clôturant ce mercredi 10 décembre 2025 la 51ᵉ édition de la Réunion annuelle des Services des Routes. Après deux jours d’échanges intenses, les acteurs nationaux, régionaux et sous-régionaux du secteur ont tiré les enseignements d’une année marquée par la dégradation accélérée du réseau malien.

Réunis au siège de la SMTD, sur la route de Kati, les participants ont travaillé autour du thème central : « Des infrastructures routières résilientes pour soutenir le développement et la mobilité ». Mais les discussions ont rapidement débordé ce cadre pour revenir sur les défis structurels qui pèsent sur les travaux publics : routes en fin de cycle de vie, surcharge des véhicules, financement insuffisant et pression croissante liée au climat.

Les responsables des services régionaux, connectés en visioconférence, ont présenté un bilan 2025 contrasté, alternant réalisations encourageantes et chantiers freinés par le manque de moyens. La programmation pour 2026 apparaît ainsi déterminante pour éviter l’aggravation des dommages observés sur plusieurs axes stratégiques du pays.

Dans son intervention, Mme Keita représentant le ministre des Transports et des Infrastructures a rappelé les priorités retenues pour les mois à venir :

• intégrer davantage les normes de résilience climatique dans la conception et l’entretien ;

• planifier les travaux de manière plus rigoureuse ;

• intensifier la lutte contre la surcharge, identifiée comme l’une des principales causes de détérioration ;

• sécuriser les chantiers en collaboration avec les forces de défense et de sécurité ;

• renforcer le Fonds d’Entretien Routier, afin de garantir un financement stable ;

• moderniser le suivi du réseau grâce aux outils numériques ;

• et consolider la coopération avec les partenaires techniques et financiers pour accéder à des financements innovants.

Cette 51ᵉ édition laisse entrevoir une dynamique renouvelée, mais la réussite dépendra de la capacité des services des routes à transformer ces engagements en actions concrètes. Les premiers arbitrages budgétaires de 2026 seront donc scrutés de près, tant par les professionnels du secteur que par les usagers des routes, directement concernés par l’état du réseau malien.

Oura KANTE

Malikunafoni