Mali : le ministère de la Réconciliation suspend deux chefs de communautés après des échanges jugés « insultants »
- malikunafoninet
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« Ces comportements n’honorent ni leurs communautés, encore moins la nation, » a déploré le ministère de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale en réagissant à la série d’échanges virulents qui a opposé ces derniers jours Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun et Abdoul Majid Ag Mohamed Ahmed, dit Nasser Ansary. Les deux leaders communautaires, jusque-là engagés aux côtés de l’État dans les efforts de paix, se sont affrontés par communiqués interposés, un épisode qualifié d’« inamical » et « inacceptable » par les autorités.
Selon le communiqué officiel publié ce 10 décembre 2025, ces prises de position publiques sont susceptibles de fragiliser la paix sociale, à un moment où le Mali vient d’adopter pour la première fois une Charte nationale pour la paix et la réconciliation. Pour le ministère, cet incident ne porte pas seulement atteinte au climat de confiance entre les communautés concernées, mais risque également de perturber le vivre-ensemble dans l’ensemble du Nord du pays.
Face à la gravité des propos tenus, le ministre Ismaël Wagué a annoncé la suspension immédiate de toute collaboration avec les deux personnalités, ainsi qu’avec leurs représentants impliqués dans les activités du département. La mesure s’étend également aux structures relevant du ministère, signe d’une volonté de contenir toute escalade.
Dans sa déclaration, le ministre rappelle toutefois le rôle essentiel des chefferies traditionnelles et coutumières dans la préservation de la cohésion nationale, un rôle reconnu et soutenu par le Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta. Il souligne que ces légitimités locales restent des acteurs clés non seulement pour accompagner la paix, mais aussi pour créer un environnement stable et équitable.
Cette suspension ouvre désormais une période d’incertitude quant à la suite du dialogue avec ces deux figures influentes. Les observateurs attendent de voir si des démarches de médiation ou de clarification seront entreprises pour apaiser les tensions et préserver les avancées du processus de réconciliation nationale.
Oura KANTE
Malikunafoni
























