Mali : la CDTM ouvre son deuxième congrès sous le signe du renouveau syndical

« La démocratie syndicale n’est pas un slogan, mais un engagement permanent », a lancé le Ministre du Travail, de la Fonction Publique et du Dialogue Social, en ouvrant ce vendredi 14 novembre 2025 le deuxième congrès ordinaire de la Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM). Le ministre représentait le Premier ministre, chef du Gouvernement, soulignant d’emblée le niveau d’importance accordé par l’exécutif à cette rencontre.

Un congrès stratégique dans un contexte social tendu

Réunis autour du thème « Renforcement de la démocratie syndicale et consolidation du dialogue social : pour une gouvernance inclusive et apaisée au Mali », les délégués de la CDTM entament trois jours de travaux présentés comme déterminants pour l’avenir du mouvement syndical malien.

Ce congrès intervient dans un climat marqué par des revendications persistantes dans plusieurs secteurs publics et privés. Pour de nombreux observateurs, l’événement offre à la CDTM l’occasion de clarifier sa vision et de renouveler ses outils de mobilisation alors que le pays cherche à stabiliser ses mécanismes de concertation sociale.

Un espace pour repenser la gouvernance syndicale

L’enjeu du thème dépasse les discours de circonstance. Il invite les responsables syndicaux à examiner la manière dont leurs organisations fonctionnent en interne :

·         Comment garantir la transparence des décisions ?

·         Comment assurer une participation plus active des travailleurs ?

·         Comment faire du dialogue social un outil efficace plutôt qu’un simple rituel de négociation ?

À travers ces interrogations, la centrale entend affirmer sa volonté de moderniser ses pratiques, dans un contexte où les attentes des travailleurs évoluent et où les tensions professionnelles se multiplient.

Un signal fort envoyé par le gouvernement

La présence du Ministre du Travail, représentant le Premier ministre, a été interprétée par les congressistes comme un message d’ouverture du gouvernement. L’exécutif confirme ainsi sa disposition à renforcer les mécanismes de concertation, à un moment où l’apaisement social est devenu un impératif pour la stabilité et la relance économique.

Vers une feuille de route pour un dialogue social plus efficace

Les conclusions de ce deuxième congrès sont très attendues. Elles pourraient déboucher sur une feuille de route renouvelée pour la CDTM, incluant la formation des délégués, la redynamisation des sections locales ou encore de nouveaux outils de médiation.

Le gouvernement, pour sa part, devrait suivre de près les recommandations formulées, dans la perspective d’un partenariat syndicat-État plus cohérent et plus productif.

Le rendez-vous est désormais pris pour la clôture du congrès, où seront annoncées les orientations majeures et les engagements que la centrale entend porter pour les prochaines années.

Oura KANTÉ

Malikunafoni