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Lutte contre la vie chère : La résurrection de la SOMIEX en marche !


L’OPAM se transforme peu à peu en une croix entre les paysans et les consommateurs. Selon le Directeur de l’OPAM, le Colonel Ousmane Dembélé, Assimi Goïta avait voulu suivre le schéma de Modibo Keïta en proposant la résurrection de la SOMIEX, cette entreprise d’Etat qui vendait des produits subventionnés en tous genres aux Maliens à moindre coût. Mais cette option a été abandonnée et remplacée par le renforcement du statut de l’OPAM. La cherté des prix des céréales et autres produits alimentaires sera un mauvais souvenir si les réformes engagées se poursuivent. Ainsi, les autorités se sont finalement décidées pour la transformation de la mission de l’Office des produits alimentaires du Mali (OPAM).


A en croire le Directeur général de l’OPAM, le Colonel Ousmane Dembélé, il y aura à Bamako des magasins témoins où les produits alimentaires seront vendus à prix abordables, une politique visant à réduire la spéculation autour des denrées de première nécessité.

Pour rappel, le gouvernement de transition avait été sévèrement critiqué pour n’avoir pas fait recours à ces magasins témoins qui ont fait leurs preuves il y a quelques années. Désormais, ce service sera plus présent dans les différentes localités du pays pour être plus proches des consommateurs.

L’Etat a déjà modifié les textes qui interdisaient à l’OPAM d’être cet entrepôt géant et vendeur des produits alimentaires. Maintenant, l’OPAM est en train de recevoir des stocks d’engrais qui seront vendus par la suite au monde rural. Cela pourrait mettre fin au règne de la mafia créée autour des subventions agricoles coutant chères à l’Etat, avec le résultat que l’on connait.

Mais le Colonel Dembélé n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Son souhait est d’étendre rapidement cette stratégie de vente à tous les produits alimentaires. L’huile et le sucre dont la cherté avait failli provoquer la colère de la population contre la transition seront aussi concernés. L’OPAM travaille d’arrache-pied à la mobilisation des moyens pour permettre cette mutation commerciale et économique.

A termes, la poignée de privilégiés qui achetait les produits céréaliers à bas prix auprès des paysans pour les revendre chers sera déchu de son pouvoir nuisible. On peut dire sans risque de se tromper que l’OPAM a ouvert enfin ses yeux pour faire face à la réalité. La vie chère a été entretenue par le démantèlement des entreprises et services publics mis en place aux premières heures des indépendances.

La transformation de l’OPAM en service de cession des produits alimentaires va changer les données sur les marchés locaux dont les prix étaient jusqu’ici basés sur la spéculation des intermédiaires gourmands. Assimi Goïta sait que le succès de son passage à la tête de l’Etat dépend de cette réforme que certains partenaires combattent.

En réalité, la transformation économique du Mali dépendra de l’OPAM qui aura la possibilité de générer des sources de revenus fiables pour les paysans. Même le commerce et l’investissement pourraient être favorisés par l’OPAM. Par exemple, les pays exportateurs de gaz, de goudron et d’autres biens précieux comme l’Iran et la Russie sont aussi de gros importateurs d’arachides, de maïs et de sésames ou encore de gomme arabique.

La valorisation de ses produits paysans doit s’inscrire en ordre de priorité pour le colonel Dembélé. En contrepartie de la production de nos paysans, on pourra financer facilement la construction de nos routes régionales et communales. On voit bien que l’OPAM est sur le chemin d’une renaissance économique insoupçonnée. Sa mutation sera surtout une aubaine à la fois pour le monde rural et les zones urbaines.

Il ne reste que la détermination du Président Goïta et de son gouvernement pour accélérer le processus de l’extension des infrastructures vieillies.

Source : La Rédaction du Mali par Seydou DIALLO

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