Les autorités traditionnelles au cœur du Maliden Kura, Bamako célèbre la 4e Journée nationale des Autorités et Légitimités traditionnelles
- malikunafoninet
- 11 nov.
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« Il ne peut y avoir de développement harmonieux et durable sans la prise en compte des valeurs culturelles fondatrices de notre société. » Ces mots du Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, ont résonné comme un rappel d’identité, ce mardi 11 novembre 2025, à l’occasion de la Journée nationale des Autorités et Légitimités traditionnelles.
Placée sous la présidence du Premier ministre, la cérémonie a rassemblé chefs coutumiers, notabilités et représentants de plusieurs pays voisins autour du thème : « Rôle et responsabilité des autorités et légitimités traditionnelles dans l’éducation et la construction du Maliden Kura ».
Un hommage institutionnalisé aux gardiens des valeurs
Instituée le 4 mars 2022, cette journée traduit la volonté du chef de l’État de réhabiliter le rôle social et moral des chefs de villages, de quartiers et de fractions.
La nouvelle Constitution leur accorde désormais une reconnaissance légale, symbole fort d’un retour aux sources dans la gouvernance locale.
Les réformes incluent aussi :
· l’attribution d’insignes et de drapeaux officiels aux autorités coutumières ;
· la mise en place d’un cadre de concertation régulier entre l’État et les légitimités traditionnelles ;
· la construction de vestibules traditionnels dans plusieurs localités du pays.
Transmission, souveraineté et éducation : les maîtres-mots
Dans son allocution, le Premier ministre a souligné la nécessité d’impliquer les légitimités traditionnelles dans l’éducation, estimant que les vertus du Maaya (l’humanité) et du Danbé (la dignité) constituent les fondations du Maliden Kura.
Un message soutenu par le patriarche Mamoutou Niaré, représentant des familles fondatrices de Bamako, qui a insisté sur la transmission intergénérationnelle des valeurs et la réforme du système éducatif, à l’école comme au sein des familles.
Une ouverture sous-régionale
Cette quatrième édition a également pris une dimension régionale avec la participation du représentant du Mogho Naaba Baongo, roi du Burkina Faso, et de l’Association des chefs traditionnels du Niger. Une présence symbolique qui rappelle que la cohésion sociale et le respect des traditions demeurent des dénominateurs communs dans tout le Sahel.
Vers un ancrage durable du Maliden Kura
En plaçant les autorités traditionnelles au cœur de la refondation nationale, Bamako envoie un signal fort : celui d’un Mali qui se reconstruit en puisant dans ses racines.
La Journée nationale, devenue un repère dans le calendrier civique, pourrait bien servir de socle à un nouveau pacte social, conciliant modernité institutionnelle et héritage ancestral.
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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