Le secrétaire général de l'Otan appelle à un renforcement des capacités de défense antiaérienne

Mark Rutte, secrétaire général de l'Otan, a appelé les pays membres à augmenter de 400% leurs capacités de défense antiaérienne et antimissile, soulignant l'urgence de protéger l'Europe face à la menace russe. Lors d'une conférence organisée par le think tank Chatham House, il a insisté sur le fait que le danger persistera même après la fin de la guerre en Ukraine.

« Nous devons faire un bond en avant dans notre défense collective », a déclaré Rutte, précisant que la Russie utilise désormais l'aviation pour semer la terreur, et que l'Otan devait renforcer son bouclier pour protéger l'espace aérien européen. Selon lui, « la Russie produit plus d'armements que ce que l'Otan avait anticipé », ajoutant qu’en termes de munitions, la Russie en fabrique en trois mois ce que l'Otan produit en une année.

La réponse de Moscou ne s'est pas fait attendre : le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a accusé l'Otan de se dévoiler sous son "masque" et de se comporter comme un « instrument d'agression ». La Russie a également été accusée de renforcer ses alliances avec la Chine, la Corée du Nord et l'Iran, selon les déclarations de Rutte.

Dans un contexte de pression des États-Unis, qui exigent que les alliés européens et canadiens consacrent 5% de leur PIB à la défense, Mark Rutte a proposé de formaliser cette nouvelle approche lors du sommet de l'Otan prévu fin juin à La Haye. Le Royaume-Uni, pour sa part, a déjà promis d'augmenter son budget de défense à 2,5% du PIB d'ici 2027, puis à 3% après 2029, un engagement salué par le secrétaire général de l'Otan.

À travers ces mesures, l'Otan espère renforcer la défense collective de ses membres et faire face aux menaces géopolitiques croissantes.

Par

Oura KANTÉ

Malikunafoni