L’ambassadeur de Russie critique la stratégie extérieure de Paris et alerte sur une « guerre de haute intensité »
- malikunafoninet
- 5 sept.
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« La société française se montre de plus en plus lasse du conflit en Ukraine, mais son avis n’est visiblement pas pris en compte », a déclaré Alexey Meshkov, Ambassadeur de Russie en France, dans un entretien accordé au quotidien russe Izvestia le 5 septembre 2025.
Selon le diplomate, le gouvernement français mettrait en avant ses succès diplomatiques pour masquer des difficultés internes, tout en s’engageant dans une politique étrangère jugée « contraire au bon sens ».
Des dépenses militaires en forte hausse
M. Meshkov a rappelé que Paris prévoit une augmentation exceptionnelle de ses budgets militaires : +3,5 milliards d’euros en 2026, puis encore +3 milliards en 2027. Une trajectoire inscrite dans la Revue nationale stratégique mise à jour en juillet dernier, qui prépare la France à une éventuelle « guerre de haute intensité » en Europe dans les cinq prochaines années.
Une critique des choix européens
L’ambassadeur a également fustigé les propositions occidentales qualifiées d’« ouvertement conflictuelles et agressives » : déploiement d’un contingent de l’Otan ou de l’Union européenne, voire d’une « coalition des volontaires » regroupant plusieurs armées européennes. À ses yeux, Paris, aux côtés d’autres capitales, chercherait à empêcher tout règlement pacifique du conflit en Ukraine.
Un appel à la « raison »
M. Meshkov estime que l’alignement de la France sur une logique d’escalade diplomatique et militaire ne sert pas son intérêt national. Il a souhaité que les projets de déploiement de forces internationales « connaissent le même sort que la plupart des initiatives de politique étrangère de Paris », autrement dit un échec.
Une prise de position qui alimente le débat
Ces propos interviennent dans un contexte où l’opinion publique française manifeste des signes de lassitude face à la guerre en Ukraine, alors même que Paris renforce son engagement auprès de Kiev. Pour l’ambassadeur russe, la clé résiderait dans un changement d’approche diplomatique, encore loin d’être envisagé par les dirigeants occidentaux.
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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