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Hommage au Pr Abdoulaye Niang : un géant de la pensée stratégique africaine s’en est allé

« Tu as été bon, et le bien n’est récompensé que par le bien », a confié avec émotion Fabou Kanté, proche collaborateur du défunt, lors des obsèques organisées ce dimanche 15 juin à Kalaban-Coro.

 

C’est dans la sobriété, mais avec une profonde solennité, que la famille, les amis, les élèves et compagnons de lutte du Professeur Abdoulaye Niang lui ont rendu un dernier hommage ce dimanche, à son domicile près du lycée Tigana. Décédé en Tunisie, ce penseur discret mais influent, figure du Réseau Joko ni Maaya, laisse derrière lui une œuvre intellectuelle et citoyenne majeure.

 

Présent aux côtés du défunt pendant plus d’une décennie de combat pour la justice sociale, Fabou Kanté s’est exprimé avec force. Il décrit un homme « victime d’injustices mais resté debout pour défendre les autres », un intellectuel rigoureux, un mentor pour la jeunesse, un militant inlassable de la bonne gouvernance et de la paix dans le Sahel.

 

Un bâtisseur de solutions africaines

 

Le professeur Niang avait élaboré un système stratégique fondé sur le développement par la co-entreprise locale et régionale, un modèle salué jusque dans les cercles militaires internationaux. De l’administration à la société civile, en passant par les collectivités et le secteur privé, ils sont nombreux à avoir été formés à sa vision de la « prospérité partagée, gage de sécurité pour tous ».

 

Son engagement allait au-delà des théories : membre fondateur du Mouvement Tabalé, il a contribué à la Coordination nationale de veille citoyenne, et soutenu activement les mobilisations contre la mauvaise gouvernance.

 

Malgré la maladie, il n’a jamais rompu le lien avec ses camarades, répondant toujours présent pour conseiller, relire, corriger, orienter. « Il m’a adopté, guidé et encouragé jusqu’au bout », confie Fabou Kanté, visiblement ému.

 

Un legs pour l’Afrique

 

L’héritage du Pr Niang dépasse le cadre national. Ses idées sur l’équité dans la gestion des ressources, sa défense du dialogue stratégique africain, et sa foi inébranlable en la jeunesse et en les femmes, resteront comme des repères pour toute une génération.

 

En ce dimanche de juin, à Kalaban-Coro, c’est un sage que le Mali a pleuré. Un homme dont le combat silencieux, mais constant, a marqué les esprits et les consciences.

 

Oura KANTÉ

Malikunafoni

 

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